à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[10/09/2011 12:12:55] TOKYO (AFP) Le ministre japonais de l’Economie a démissionné samedi pour avoir parlé de “ville de mort” à propos des environs désertés de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, ont annoncé les médias nippons.
Nommé il y a à peine une semaine par le nouveau Premier ministre de centre-gauche Yoshihiko Noda, Yoshio Hachiro était vivement critiqué par l’opposition conservatrice pour ces propos tenus à l’issue d’une visite dans la région de Fukushima (nord-est).
Au cours d’une conférence de presse vendredi, M. Hachiro avait déclaré : “Malheureusement, il n’y avait pas âme qui vive dans les rues des agglomérations voisines de la centrale. Cela faisait penser à une ville de mort”.
M. Noda avait demandé à son ministre de présenter ses excuses, ce que l’interessé avait immédiatement fait.
La poursuite des attaques contre lui a toutefois poussé M. Hachiro à jeter l’éponge samedi, ont affirmé l’agence de presse Kyodo et la télévision publique NHK. Le Premier ministre a accepté sa démission, a-t-il été précisé.
ouest du Japon |
Il s’agit d’un rude coup pour M. Noda, à peine installé au poste de Premier ministre en remplacement de Naoto Kan, dont la gestion des conséquences du tsunami du 11 mars, qui a fait près de 20.000 morts et disparus dans la région du Tohoku (nord-est), et de l’accident nucléaire de Fukushima avait été vivement contestée.
Aux commandes depuis vendredi, le sixième Premier ministre du Japon en cinq ans, avait créé la surprise en nommant à des postes clés de son équipe des hommes sans expérience gouvernementale, comme M. Hachiro.