PSA : PhilippeVarin confirme des réductions de coûts touchant l’emploi

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évrier 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[13/09/2011 06:52:23] PARIS (AFP) Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin confirme mardi dans une interview au Figaro sa volonté “d’accélérer les réductions de coûts”, y compris en matière d’emploi.

Tout en assurant qu’aucun ralentissement significatif de la demande n’a été observé, il explique que le groupe souhaite se “prémunir d’un éventuel retournement des marchés”.

“Pour maintenir notre dynamique, face à des perspectives commerciales dégradées en Europe, nous n’avons …pas d’autre choix que d’accélérer les réductions de coûts”, affirme M. Varin, qui estime “difficile de chiffrer” les économies envisagées.

“A court terme”, explique-t-il, “il s’agit d’ajuster de façon extrêmement stricte la production à la demande, de façon à maintenir un niveau de stock normal, d’une soixantaine de jours de production”.

“Nous avons d’ailleurs commencé à réduire notre activité dans certaines usines”, ajoute-t-il. “Nous allons parallèlement adapter notre volant d’intérimaires et de sous-traitance d’ici à la fin de l’année”.

Interrogé sur d’éventuelles nouvelles réductions d’effectifs chez PSA, le dirigeant répond que le groupe va “probablement identifier des sureffectifs”. “Mais à ce stade, nous ne prévoyons pas de plan de départs volontaires”, ajoute-t-il. “Le recours à la sous-traitance et à l’intérim nous offre de la flexibilité”, poursuit-il, en parlant également d’un accroissement de la “mobilité interne”.

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ën, le 9 juin 2011 (Photo : Martin Bureau)

Alors qu’on lui demande si l’usine d’Aulnay, en Seine-Saint-Denis est menacée par cette stratégie, Philippe Varin répond: “Nous avons dit qu’Aulnay produirait encore des Citroën C3 en 2014. La question qui se pose est celle de l’après-C3”.

Dans un entretien au Financial Times mis en ligne lundi sur le site du quotidien économique britannique, M. Varin avait déjà déclaré: “Vous ne réduisez pas vos coûts si vous conservez vos effectifs inchangés”.

Après la divulgation de documents internes par la CGT, M. Varin avait dû assurer avant l’été au président Nicolas Sarkozy que le groupe n’examinait pas de projet de fermeture d’usine en France. Des sources syndicales avaient notamment assuré fin août que les sites PSA de Poissy et de Rennes-La Janais allaient connaître six et cinq jours de chômage partiel en octobre.