La Bourse de Francfort le 12 septembre 2011 (Photo : Daniel Roland) |
[13/09/2011 09:06:06] PARIS (AFP) Les Bourses européennes se retournaient mardi et passaient dans le rouge après une ouverture en hausse en raison de rumeurs laissant entendre que la Chine n’était pas prête à acheter des obligations italiennes.
Environ une heure après leur ouverture les places européennes ont replongé et à 08H35 GMT Francfort perdait 1,12%, Londres 0,77% et Paris 1,97% tandis que Milan cédait 1,38% et Madrid 1,19%.
La nouvelle d’une possible intervention de la Chine sur le marché de la dette européenne, qui avait apporté un peu d’espoir, semblait s’éloigner entraînant une rechute des Bourses européennes.
La Bourse de New York le 12 septembre 2011 (Photo : Spencer Platt) |
Des informations de presse avaient fait état de discussions entre l’Italie et un fonds souverain chinois pour le rachat d’obligations. Cette rumeur avait même permis à la Bourse de New York de terminer en hausse lundi (Dow Jones a gagné 0,63% et Nasdaq 1,10%).
La crise de la dette en zone euro tourmente les marchés depuis des mois et l’Italie fait partie des pays qui inquiètent les investisseurs.
Rome a mis au point en août un nouveau plan de rigueur draconien de 54,2 milliards d’euros, qui doit permettre au pays de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013 et de réduire son énorme dette (120% du PIB). Mais ce plan n’a pas réussi à rassurer les investisseurs.
Alors que les inquiétudes concernant l’Italie progressent, le dossier grec angoisse toujours les places financières et fait trembler les banques, très malmenées ces dernières séances en raison de leur exposition aux dettes souveraines.
L’idée d’un défaut de paiement de la Grèce est revenue en force sur les marchés et a même été évoquée directement par le ministre allemand de l’Economie Philipp Rösler, dans un entretien au quotidien Die Welt.
à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
Mardi, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé qu’il fallait “éviter tout processus incontrôlé dans la zone euro”, en référence à une faillite de la Grèce telle qu’elle est évoquée avec insistance en Allemagne ces jours-ci. “La priorité absolue est d’éviter un défaut de paiement incontrôlé, parce que cela ne toucherait pas seulement la Grèce, et parce que le risque que cela nous affecte tous, ou du moins beaucoup d’autres pays, est très élevé”, a dit la chancelière dans une interview à la radio Inforadio.
En Asie, Tokyo a terminé la séance de mardi en hausse de 0,95% grâce à une chasse aux bonnes affaires, après une clôture du Nikkei au plus bas depuis deux ans et demi la veille.
Lundi, les principales Bourses européennes avaient cédé entre 1,60 et 4%.