« La loi n’est plus au dessus de tout et de tous, elle est écrasée par des individus qui profitent de la situation que vit le pays pour s’attaquer au statut de l’Etat, à son autorité, sa prépondérance et sa dignité, ce sont des personnes qui se mettent en groupes, des syndicats ou de simples adhérents à des associations, c’est déplorable que ce soit là, le climat social qui prévaut aujourd’hui en Tunisie », a indiqué Mohamed Ennacer, ministre des Affaires sociales lors du forum sur l’Emploi et le Développement organisé par l’UTICA lundi 12 septembre.
La révolution ne doit pas servir uniquement à instaurer un nouveau régime mais remédier aux maux du chômage, de l’emploi et des déséquilibres régionaux, pour cela, la stabilité sociale est très importante. « Nous avons dû diriger les négociations sociales dans une conjoncture délicate, l’Union nationale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) avait mis la barre très haut en matière de revendications, ceci ne nous a pas empêché d’arriver à des accords satisfaisants pour les travailleurs et le Patronat. Sauf que l’on oublie souvent que les augmentations salariales ne doivent pas être liées uniquement au coût de la vie mais également à la productivité ».
5% de croissance chaque année et autant d’inégalités ainsi que l’absence de parité au niveau des différentes régions du pays? Il y a de quoi nous inciter à revoir notre modèle économique de fond en comble, relève M.Ennacer et surtout de penser aux générations futures lorsque nous pensons nos plans de développement et nos politiques de l’emploi.
Le problème aujourd’hui se pose au niveau des repères et des valeurs sur lesquels doivent reposer toutes les politiques du pays qu’elles soient économiques ou sociales.