Internet : la Commission européenne veut renforcer la protection des mineurs

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ée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, le 6 juillet 2011 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[13/09/2011 14:08:15] BRUXELLES (AFP) Les pays de l’Union européenne ne font pas tous les efforts nécessaires pour assurer la protection des enfants sur l’internet, selon un rapport publié mardi par la Commission, qui lancera d’ici à la fin de l’année une initiative en ce sens.

Le rapport montre des différences de pratiques entre les pays de l’Union européenne, notamment pour “aborder et signaler les contenus illicites ou préjudiciables, assurer aux enfants un accès à des contenus adaptés à leur âge, rendre les réseaux sociaux plus sûrs pour les enfants et protéger ces derniers contre les jeux vidéo préjudiciables”, souligne un communiqué de la commissaire chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes.

La Commission abordera ces questions plus tard dans l’année dans une vaste initiative visant à responsabiliser et protéger les enfants qui utilisent les nouvelles technologies.

“Nous devons d’urgence passer à la vitesse supérieure dans notre manière de travailler et de collaborer pour responsabiliser et protéger les enfants dans ce monde numérique en évolution constante”, souligne Neelie Kroes.

“Il faut que nous donnions aux parents et aux enseignants la confiance nécessaire pour qu’ils prennent leurs responsabilité. La stratégie que je présenterai plus tard dans l’année abordera ces problèmes de front”, promet-elle.

Le rapport suggère notamment de mieux faire connaître les permanences téléphoniques (qui vérifient la légalité ou le caractère préjudiciable des contenus qui leurs sont signalés), d’améliorer la sensibilisation aux risques concernant la vie privée sur les réseaux sociaux, et de généraliser l’utilisation de systèmes de classement des jeux en ligne en fonction de l’âge.

La Commission souligne qu’au niveau de l’Union européenne comme dans la plupart des Etats membres, il n’existe de règles spécifiques que pour les contenus des médias audiovisuels.

Pour autant, il y aurait “un certain désavantage à légiférer”, a souligné lors d’un point de presse Jonathan Todd, le porte-parole de Mme Kroes, expliquant que “dans ce domaine, la technologie et les moyens d’accès sont contraints d’évoluer tout le temps”.

Ainsi, “beaucoup d’enfants accèdent à la toile via des téléphones ou des consoles de jeu, ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans”, a-t-il fait remarquer.

M. Todd a souligné qu’une simple recommandation aurait le mérite de pouvoir être adoptée plus vite qu’une législation. Mais “toutes les options sont ouvertes”, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de la stratégie numérique pour l’Europe lancée en mai 2010, la Commission s’est notamment engagée à promouvoir l’autoréglementation des fournisseurs de services européens et mondiaux, notamment les plateformes de réseaux sociaux.

Actuellement, quelque 77% des internautes de 13 à 16 ans utilisent les sites de réseaux sociaux, et 38% des 9-12 ans.