Afrique du Nord : le Partenariat de Deauville se met en place

g8-septembre-2011-1.jpgLes ministres des Finances du Partenariat de Deauville ont tenu le 10 septembre à Marseille une réunion –à laquelle a pris part Jalloul Ayed, ministre des Finances, au nom de la Tunisie- pour entamer la mise en œuvre de ce processus.

Le 27 mai dernier, à Deauville, le G8 a Lancé lors du sommet du G8 à Deauville le «partenariat de long terme» avec l’Égypte et la Tunisie, afin «d’accompagner les changements historiques actuellement à l’œuvre dans plusieurs pays d’Afrique du Nord et au Moyen-Orient», selon le communiqué publié à l’issue de la réunion des ministres des Finances de ce groupe, le 10 septembre à Marseille, est en train de se mettre en place. Mais trois mois après, ce Partenariat –reposant, rappelle le communiqué, «sur deux piliers, un processus destiné à soutenir la transition démocratique et un pilier économique pour appuyer les stratégies mises au point par les pays afin d’assurer une croissance durable et qui profite à tous», ne concerne plus seulement la Tunisie et l’Egypte, puisqu’il a été étendu au Maroc et à la Jordanie.

La porte a également été ouverte à la Libye dont un représentant a assisté à la réunion de Marseille et sa participation future au Partenariat est déjà annoncée. Les ministres des Finances du G8 ont déclaré à Marseille être «prêts» à aider les autorités libyennes «dans leur effort de reconstruction et de la conduite d’une transition pilotée par la Libye vers une prospérité partagée».

A Marseille, le «pilier économique» du Partenariat a été mis en place, l’élargissement du groupe des bailleurs de fonds à quatre pays arabes (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Koweït et Qatar) et à la Turquie, et la confirmation de la participation de neuf institutions financières internationales et régionales (Banque africaine de développement, Fonds arabe pour le développement économique et social, Fonds monétaire arabe, Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Banque européenne d’investissement, Groupe de la Banque islamique de développement, Fonds monétaire international, Fonds OPEP pour le développement international, Groupe de la Banque mondiale) à ce processus.

Et lors de la dernière réunion, ce groupe soutenant l’initiative du partenariat a décidé de porter «l’aide financière disponible à plus de 38 milliards de dollars au cours de la période 2011-2013 à l’Egypte, à la Tunisie, au Maroc et à la Jordanie pour accompagner leurs efforts de réformes en plus des ressources qui pourraient être mises à disposition par le FMI».

Ces institutions financières ont d’ailleurs décidé de créer une plateforme commune de coordination pour faciliter «le partage de l’information et le dialogue opérationnel avec les pays partenaires», identifier «les opportunités de transactions, d’analyses et de travaux communs» et, enfin, coordonner «le suivi et le contrôle de la mise en œuvre du Partenariat de Deauville».

D’autres organisations (Fonds pour la sécurité alimentaire dans le monde arabe, le Programme d’énergie solaire à concentration pour la région MENA, l’initiative «Education pour l’Emploi», etc.) ont également manifesté leur intention de s’engager dans ce partenariat.

Les ministres des Finances ont également suggéré d’activer et de renforcer l’assistance bilatérale «pour aider les Pays du Partenariat dans leur processus de transition» et se sont dits «déterminés à faire progresser et à compléter (…) nos initiatives bilatérales et multilatérales respectives».

Le partenariat étant conçu pour «continuer à se développer et à évoluer dans le temps», la prochaine réunion –en 2012, sous la présidence des Etats-Unis– dira si ces promesses et engagement ont été tenus.

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