Italie : les députés approuvent le plan d’austérité lors d’un vote de confiance

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érence de presse à Rome le 12 août 2011 (Photo : Vincenzo Pinto)

[14/09/2011 12:35:33] ROME (AFP) Les députés italiens ont approuvé mercredi, lors d’un vote de confiance, le plan d’austérité de 54,2 milliards d’euros qui doit permettre à l’Italie, soumise à la pression des marchés, de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette.

316 députés ont voté la confiance tandis que 302 ont voté contre.

Les députés doivent encore entériner définitivement en fin de journée ce plan, déjà adopté par les sénateurs il y a une semaine, mais ce vote final est une formalité maintenant qu’ils ont voté la confiance.

Ce nouveau tour de vis, très impopulaire dans le pays, avait été annoncé dans l’urgence début août par le gouvernement de Silvio Berlusconi, en échange du soutien de la Banque centrale européenne, le premier plan adopté en juillet ayant été jugé insuffisant par les marchés.

Mais les nombreuses modifications intervenues ensuite, dans l’espoir de contenter tous les pans d’une majorité affaiblie, ont attisé les craintes des investisseurs en soulevant des questions sur la crédibilité de ces mesures.

Ce plan a finalement été renforcé mardi dernier, avant le vote au Sénat, par une hausse de la TVA, le relèvement plus tôt que prévu de l’âge de la retraite des femmes dans le privé et une taxe sur les riches, toutefois de moindre ampleur que celle abandonnée quelques jours plus tôt.

Ces nouvelles mesures ont fait grimper à 54,2 milliards, contre 45,5 initialement, le montant de ce plan qui prévoit en outre de sévères coupes dans les budgets des ministères et des collectivités locales et un renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale, massive dans le pays.

Malgré ce tour de vis, et le rachat de dette italienne par la BCE, l’Italie, qui croule sous une dette de plus de 1.900 milliards d’euros (environ 120% du PIB), ne parvient toujours pas à rassurer les marchés.

Et lundi et mardi, ses taux ont atteint des sommets au cours d’émissions obligataires, se rapprochant dangereusement de niveaux considérés comme difficilement soutenables, une situation périlleuse pour l’ensemble de la zone euro dont elle est la troisième économie.