ésident de la Banque mondiale Robert Zoellick le 6 septembre 2011 à Singapour (Photo : Roslan Rahman) |
[14/09/2011 16:38:56] WASHINGTON (AFP) Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a affirmé mercredi que sans union budgétaire supranationale, la zone euro ne parviendrait pas à résoudre la crise de la dette publique dans laquelle elle est empêtrée.
“L’économie mondiale est entrée dans une nouvelle zone dangereuse avec peu de marge de manoeuvre au moment où les pays européens résistent à des vérités difficiles sur les responsabilités partagées d’une monnaie unique”, a déclaré M. Zoellick dans un discours à Washington, dont le texte a été transmis à la presse.
“Il n’est pas responsable de la part de la zone euro de promettre son allégeance à une union monétaire sans accepter soit une union budgétaire qui rendrait l’union monétaire viable, soit les conséquences pour ses membres non compétitifs et lourdement endettés”, a-t-il ajouté.
“Si l’Europe, le Japon et les Etats-Unis ne peuvent pas affronter leurs responsabilités, ils pèseront d’un poids lourd non seulement pour eux-mêmes mais aussi sur l’économie mondiale”, a estimé le président de l’institution d’aide au développement.
“Le temps de l’improvisation est terminé. Si nous ne devançons pas les événements, si nous ne nous adaptons pas au changement, si nous ne nous élevons pas au-dessus des tactiques politiciennes de court terme, si nous ne reconnaissons pas qu’avec le pouvoir vient la responsabilité, alors nous serons emportés par des courants dangereux”, a-t-il lancé.
Contrairement à l’optimisme de rigueur aux Etats-Unis et en Europe à l’époque, la Banque mondiale avait averti en janvier que l’économie mondiale risquait de connaître un ralentissement en 2011, du fait de la lourdeur de la dette accumulée en Occident.
Elle se refuse cependant à intervenir dans les pays de la zone euro, en particulier en Grèce, classée parmi “les pays à hauts revenus”.