Allemagne : la débâcle boursière fait capoter une première IPO

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à laver Siemens près de Berlin, le 7 septembre 2011 (Photo : Odd Andersen)

[14/09/2011 16:33:21] BERLIN (AFP) Le géant allemand Siemens a renoncé mercredi à introduire en Bourse une filiale pesant plusieurs milliards d’euros et il ne devrait pas être le seul en Allemagne à tirer ainsi les conséquences de la débâcle des marchés boursiers.

“Jusqu’ici l’entrée en Bourse (du fabricant d’ampoules électriques Osram) était prévue à l’automne 2011. En raison de l’environnement très volatil sur les marchés financiers et de possibles conséquences pour le secteur, Osram devra être introduit en Bourse plus tard”, a annoncé Siemens dans un communiqué.

La date des premiers pas en Bourse de la filiale, qui pèse 4,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, “dépendra de la stabilisation des marchés boursiers”, a ajouté le groupe.

Le géant industriel a toutefois assuré que “les préparatifs continuaient” pour une introduction en Bourse ou “IPO”, et qu’il restait fidèle à son objectif de départ, à savoir devenir actionnaire minoritaire à long terme d’Osram.

Siemens avait annoncé en mars, avant que la recrudescence de la crise de la dette en zone euro dans la crise ne plombe les Bourses, vouloir se défaire de sa filiale, conformément à sa volonté de se concentrer sur ses activités principales: construire des turbines, des éoliennes, des trains ou encore des équipements médicaux de pointe.

Une entrée sur le marché aurait aussi offert à Osram les moyens financiers nécessaires au développement de son activité dans les diodes électroluminescentes (LED), alors que la fabrication des ampoules traditionnelles à incandescence est en voie d’extinction.

La Bourse de Francfort n’a guère régi à l’annonce mercredi, il est vrai anticipée au vu du plongeon des marchés ces dernières semaines: l’action Siemens a fini en hausse de 3,12% mercredi, alors que l’indice Dax prenait 3,36%.

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Une ampoule Osram, du groupe Siemens (Photo : Armin Weigel)

Le groupe basé à Munich n’est pas le seul à remiser ses projets boursiers, alors que l’indice vedette allemand s’inscrit désormais en baisse de plus de 20% depuis le début de l’année.

Les introductions en Bourse de l’armateur Hapag-Lloyd ou du groupe de chimie Evonik sont également très compromises.

Hapag-Lloyd aurait ainsi dû selon les projets initiaux de ses propriétaires, le groupe de tourisme TUI et un consortium d’investisseurs allemands, se risquer en Bourse dès le mois d’avril.

Mais l’opération a été gelée et, selon la presse, TUI s’orienterait désormais vers une vente en bloc de sa part dans la société. Les noms d’un fonds du sultanat d’Oman ou d’une société chinoise comme potentiels repreneurs ont circulé.

Officiellement les propriétaire d’Evonik, la fondation allemande RAG et le fonds CVC, n’ont pas annulé leurs plans d’introduction en Bourse q’il devait confirmer cet automne, même si nombre de journaux affirment le contraire.

Selon ces derniers, leur projet est de lever au moins 4 milliards d’euros sur le marché.

La dernière opération d’envergure sur le marché allemand a été l’introduction en Bourse du port de Hambourg en novembre 2007, avec un volume de plus d’un milliard d’euros.

Avant cela, les dernières mises en Bourse spectaculaires à Francfort remontent à l’ère de la bulle internet avec notamment la privatisation en 1999 et 2000 du géant Deutsche Telekom.