Zone euro : Bruxelles confirme s’attendre à 1,6% de croissance pour 2011

photo_1316080910743-1-1.jpg
évision de croissance pour le troisième trimestre. (Photo : Daniel Roland)

[15/09/2011 10:02:54] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a confirmé jeudi sa prévision d’une croissance économique de 1,6% cette année en zone euro, le bon début d’année permettant de compenser le net ralentissement attendu au second semestre.

Bruxelles a fortement revu à la baisse, d’un demi-point de pourcentage, la prévision de croissance pour le troisième trimestre (+0,2%) et le quatrième (+0,1%) dans la zone euro.

“L’incertitude en ce qui concerne les perspectives économiques restent élevées”, souligne la Commission. “L’économie mondiale a connu un ralentissement et les espoirs que la crise de la dette souveraine se dissipe progressivement ont été déçus”, ajoute-t-elle.

De ce fait, “la croissance du PIB devrait stagner au cours de la deuxième moitié de l’année et se rapprocher d’une stabilisation à la fin de l’année. La période difficile annoncée dans les prévisions du printemps devrait se prolonger mais ne devrait pas entraîner de double creux”, prévoit la Commission.

Heureusement, les résultats “ont été meilleurs que prévu au premier trimestre” avec une croissance de 0,8% dans la zone euro, grâce notamment à une bonne tenue des exportations. La croissance a ensuite ralenti à 0,2% au deuxième trimestre.

Bruxelles a abaissé ses prévisions pour l’ensemble de l’année pour les plus grands pays de la zone euro à l’exception notable de l’Allemagne, dont la croissance est désormais attendue à 2,9% contre 2,6% au printemps.

La croissance a été révisée à la baisse pour la France, à 1,6% contre 1,8%, pour l’Italie (0,7% contre 1%) et pour les Pays-Bas (1,7% contre 1,9%). Celle de l’Espagne est maintenue à 0,8%, souligne la Commission, qui ne donne pas de prévision pour la Grèce, le pays le plus en crise de la zone.

Pour l’ensemble de l’UE, la prévision de croissance a été abaissée à 1,7% pour l’année contre 1,8% attendu en mai, en raison notamment d’une forte révision à la baisse pour la Grande-Bretagne (+1,1% contre +1,7%).

Le commissaire chargé des affaires économiques et financières, Olli Rehn, a estimé que l’économie de l’UE était “perturbée par un environnement plus complexe alors que la demande intérieure stagne”. “Il est probable que les turbulences sur les marchés financiers ralentissent l’économie réelle”, a-t-il ajouté.

L’exécutif européen a par ailleurs légèrement revu à la baisse ses prévisions pour l’inflation, qui devrait atteindre 2,5% pour l’année dans la zone euro contre 2,6% attendu en mai, et 2,9% (contre 3%) pour l’ensemble de l’UE, restant ainsi au-dessus des 2% jusqu’à la fin de l’année.

“L’inflation dans l’UE devrait se modérer plus vite que ce qui était prévu au printemps”, a expliqué la Commission.

La BCE, gardienne de la stabilité des prix en zone euro, vise sur le moyen terme une inflation légèrement inférieure à 2%.