Le Portugal adopte un plan d’amaigrissement de l’administration publique

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à Lisbonne (Photo : Francisco Leong)

[15/09/2011 13:45:37] LISBONNE (AFP) Le gouvernement portugais a présenté jeudi une réforme de l’administration centrale de l’Etat, qui prévoit la suppression de 27% des postes de cadres dirigeants, alors que les créanciers du Portugal ont entamé une nouvelle mission d’assistance technique.

“Il y a urgence à réduire les coûts et à rendre l’Etat plus efficace” pour “ajuster la dimension de l’Etat à sa capacité financière”, a expliqué le secrétaire d’Etat à l’administration publique, Hélder Rosalino, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.

Ce plan, qui vise une économie de 100 millions d’euros l’an prochain, comprend la suppression de 1.700 postes dirigeants de l’admnistration et de 137 institutions publiques.

Entre suppressions et fusions d’entités publiques, le gouvernement compte réduire le nombre de structures de l’Etat de 38%.

D’après le plan d’aide financière conclu en mai avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international, le Portugal s’était engagé à une réduction d’au moins 15% dans chacun de ces domaines.

En échange d’un prêt de 78 milliards d’euros, le Portugal doit mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur et de réformes sur trois ans, afin de ramener son déficit public de 9,1% du PIB l’an dernier à 3% en 2013.

Des experts de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI ont entamé jeudi une mission technique de six jours pour participer à la préparation du budget de l’Etat pour 2012.

Dans un rapport de suivi publié cette semaine, le FMI a conseillé au gouvernement de “renforcer le contrôle des dépenses et réduire le gaspillage”.

Depuis son arrivée au pouvoir en juin dernier, le gouvernement de Pedro Passos Coelho a été contraint de compenser un dérapage budgétaire d’environ 2 milliards d’euros cette année, notamment grâce au prélèvement d’une taxe spéciale sur les revenus et à la hausse de la TVA sur l’électricité et le gaz.

Pour 2012, le ministère des Finances a déjà annoncé de nouvelles hausses d’impôts pour les revenus supérieurs à 153.000 euros par an, les bénéfices supérieurs à 1,5 million et les plus-values boursières.