Dans une déclaration accordée à la TAP, Taieb Baccouche, ministre de l’Education, a annoncé que des commissions ont été créées, afin d’évaluer le rendement du système éducatif et proposer les principales mesures de réforme au prochain gouvernement.
Ce dossier figure, en effet, dans les principaux programmes électoraux des différents partis politiques en compétition pour l’élection de l’Assemblée nationale constituante prévue pour le 23 octobre prochain.
L’inadéquation des diplômes avec les nouveaux besoins du marché de l’emploi et la hausse du taux de chômage, notamment chez les diplômés du supérieur, sont les principales raisons de cette réforme tant attendue. Il s’agit, surtout, de revoir les programmes éducatifs et les méthodes d’enseignement, depuis les premières années de l’enseignement de base jusqu’à la faculté, à l’effet de mieux préparer notre jeunesse à la vie active, indique la même source.
Plusieurs études réalisées sur le système éducatif tunisien font ressortir une prédominance de l’aspect quantitatif dans les programmes scolaires ainsi qu’un faible niveau des acquis des élèves, notamment dans le domaine des langues et des mathématiques, d’où la difficulté à communiquer, à rédiger et à résoudre les problèmes, ceci outre le manque de culture générale chez les élèves, y compris sur la Tunisie, souligne Sana Mahjoub, conseillère d’orientation scolaire et universitaire, citée par la TAP.
Afin de réussir la réforme du système éducatif tunisien, il convient, aujourd’hui, d’engager un grand débat autour de ce dossier et d’impliquer toutes les parties intervenantes (professeurs, parents, élèves et même chefs d’entreprises) en vue d’assurer une formation de qualité pour les générations futures, affirme un professeur de mathématiques.