à Bern le 16 juin 2011 (Photo : Fabrice Coffrini) |
[17/09/2011 13:24:11] GENEVE (AFP) La pression s’accroît sur les dirigeants de la banque helvétique UBS après la perte de 2 milliards de dollars qu’elle a subie en raison de la fraude d’un de ses traders, selon des commentaires dans les médias suisses.
Le président honoraire d’UBS Nikolaus Senn a déclaré douter que le directeur général d’UBS, Oswald Grübel, puisse rester à son poste après cette affaire, vendredi soir à la télévision suisse allemande.
Selon lui, les vérifications nécessaires n’ont pas été effectuées et M. Grübel a trop fait confiance aux systèmes de contrôle pour déceler les problèmes au lieu de se rendre sur place pour comprendre la situation par lui-même.
“Je ne sais pas combien de fois Oswald Grübel a pris l’avion pour Londres afin de comprendre auprès des dirigeants sur place ce qui se passait”, a déclaré M. Senn, ajoutant avoir l’impression qu’il ne l’avait jamais fait.
Le tabloïd suisse Blick s’est demandé samedi “pourquoi les patrons d’UBS restent silencieux s’ils contrôlent la situation ?”
Citant un trader d’une banque privée, sans révéler son nom, Blick écrit que la banque reste peut-être muette parce que certaines opérations non autorisées ne seraient pas encore terminées.
UBS, première banque suisse, avait révélé jeudi qu’un de ses traders à Londres, identifié comme étant Kweku Adoboli, aurait engendré une perte de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) après avoir effectué des “opérations non autorisées”.
Les gendarmes des marchés financiers en Suisse et au Royaume-Uni ont annoncé vendredi qu’ils lançaient des enquêtes “indépendantes” sur cette perte.