Le Qatar veut entrer au capital d’EADS, négocie avec Berlin

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EADS. (Photo : Eric Piermont)

[17/09/2011 16:58:27] BERLIN (AFP) L’émirat du Qatar veut entrer au capital du groupe d’aéronautique et de défense européen EADS en achetant la moitié de la part à vendre du constructeur allemand Daimler et a entamé des négociations avec Berlin, affirme l’hebdomadaire Der Spiegel samedi.

Des membres du gouvernement qatari ont rencontré il y a deux semaines le ministre allemand de l’Economie, Philipp Rösler, pour de premières négociations, précise le magazine à paraître lundi.

Une porte-parole du ministère a indiqué samedi ne “pas pouvoir s’exprimer sur les négociations en cours”.

Mais des sources au sein du ministère de l’Economie ont souligné qu’EADS était “une entreprise très attractive et que l’intérêt du Qatar le montrait”.

“Toutefois, l’entrée (éventuelle) d’un fonds d’Etat est examinée de manière particulièrement critique en raison de l’enjeu politique et technologique” lié aux activités d’EADS, ont précisé ces sources à l’AFP.

Selon Der Spiegel, l’objectif pour l’émirat est d’acquérir la moitié des 15% dans EADS mis en vente il y a quelques mois par Daimler et qui jusqu’ici n’ont pas suscité l’intérêt d’investisseurs potentiels.

Le gouvernement d’Angela Merkel souhaite l’entrée uniquement d’un investisseur allemand et la chancellerie serait prête le cas échéant à impliquer sa banque publique Kfw, selon le magazine.

Le ministère allemand de l’Economie voit néanmoins ce projet d’un oeil sceptique et préfère voir arriver un investisseur privé, éventuellement étranger, selon la même source.

Une source gouvernementale allemande avait indiqué à la mi-août que le gouvernement allemand s’est mis en quête d’un investisseur privé.

L’actionnariat et la direction d’EADS obéissent à un strict principe de parité franco-allemande.

Daimler détient 15% du capital d’EADS et 22,5% des droits de vote. Côté français, le groupe de médias Lagardère détient encore 7,5% d’EADS mais a aussi indiqué qu’il souhaitait à terme vendre cette participation pour se concentrer sur son coeur de métier. L’Etat français en possède également 15%.