Grèce : téléconférence lundi entre le ministre des Finances et la troïka UE-FMI

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élos Vénizélos, le 11 septembre 2011 à Tessalonique (Photo : Aris Messinis)

[17/09/2011 20:41:15] ATHENES (AFP) Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a annoncé samedi qu’il allait s’entretenir lundi en téléconférence avec les hauts responsables de la zone euro, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), chargés de contrôler les comptes grecs.

“La téléconférence (avec la troïka) lundi doit porter sur un accord concernant les mesures, le cadre des finances publiques et les objectifs pour 2011 et 2012 en vue de l’élaboration du pré-projet de budget de l’Etat”, a déclaré M. Vénizélos, cité dans un communiqué.

Il s’exprimait en Pologne où les ministres de la zone euro ont eu des discussions cruciales au sujet de la crise de la dette depuis vendredi.

Initialement, il était prévu que la troïka retourne à Athènes la semaine prochaine pour continuer l’audit des comptes grecs, après son départ inopiné début septembre.

Interrogé pour savoir ce que la Grèce attend de la reprise des discussions avec la troïka après leur interruption au début du mois, M. Vénizélos a répondu que cette instance tripartite “n’avait jamais interrompu les discussions avec le gouvernement grec”.

“Les trois hauts responsables ont quitté Athènes mais la mission technique de la troïka, qui contrôle les finances publiques, se trouve toujours à Athènes”, a-t-il souligné.

Les hauts responsables de la troïka se rendent à Athènes tous les trois mois pour évaluer le suivi du plan d’assainissement de l’économie grecque, avant de donner leur feu vert pour le déblocage des tranches du premier prêt de 110 milliards d’euros accordé à la Grèce en mai 2010.

Jusqu’ici le pays a bénéficié de 65 milliards d’euros de ce prêt.

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a indiqué vendredi en Pologne que la décision sur le versement de la sixième tranche (8 milliards d’euros) devrait être prise début octobre alors qu’initialement elle était prévue courant septembre.

Quant à une nouvelle taxe controversée sur l’immobilier, annoncée récemment par le gouvernement grec et qui doit être perçue via les factures d’électricité, M. Vénizélos a exhorté les Grecs à respecter cette mesure car “elle est nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction du déficit public”.

Accusant le syndicat de l’entreprise publique d’électricité DEI d’inciter les citoyens à ne pas payer la taxe, M. Vénizélos a souligné que ce genre de “résistance mine l’efficacité de la mesure, ce qui pourrait avoir comme résultat le recours à d’autres mesures” pour respecter les objectifs budgétaires.