Grèce : téléconférence du ministre des Finances avec la troïka

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énizélos arrive le 17 septembre 2011 à Wroclaw, en Pologne, pour une réunion européenne (Photo : Adam Nurkiewicz)

[19/09/2011 07:22:21] ATHENES (AFP) Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, doit faire le point lundi “vers 12H00 GMT” lors d’une téléconférence avec la troïka représentant les créanciers du pays (zone euro et FMI) des mesures à prendre pour que la Grèce tienne ses objectifs budgétaires, a-t-on appris auprès de son ministère.

Après la téléconférence, une réunion interministérielle est prévue pour “préciser concrètement les décisions” qui seront prises, avait indiqué dimanche M. Vénizélos.

La zone euro et le FMI font dépendre du verdict de la troïka sur le respect par la Grèce de ses engagements de rigueur le versement de la prochaine tranche de prêts internationaux de 8 milliards d’euros.

Selon les médias grecs, le gouvernement s’apprêtait après son rendez-vous avec les représentants des créanciers à annoncer un nouvel effort à hauteur de quelque 4 milliards d’euros pour tenir le budget de 2011 et boucler celui de 2012.

Selon les médias, ces mesures devaient viser pour l’essentiel à une réduction plus rapide et plus importante des dépenses publiques, avec notamment évoquées l’instauration d’un plafond aux pensions de retraites, et de nouvelles coupes de personnel dans les organismes para-publics.

M. Vénizélos a déjà fait part dimanche de la volonté de son gouvernement de prendre, “pour le budget de 2012 (…) des mesures pour réduire les dépenses publiques, l’objectif étant de réduire la fonction publique”.

Les chefs de mission de la troïka avaient suspendu au début du mois leur audit du suivi du plan grec de redressement, en raison du manque de progrès du pays, surendetté.

Appelés à une nouvelle rallonge d’aide, les bailleurs de fonds reprochent à Athènes des retards dans les réformes promises, allant des privatisations à la libéralisation du marché du travail, et un dérapage budgétaire résultant de l’aggravation de la récession sous le coup de l’austérité, mais aussi de l’incapacité de l’appareil d’Etat grec à encaisser les rentrées fiscales et à couper suffisamment dans les dépenses publiques.