Dette : Bruxelles exige le plein respect des promesses de la Grèce

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ésident de la Commission européenne José Manuel Barroso, le 21 juillet 2011 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[19/09/2011 11:01:42] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a de nouveau exigé lundi de la Grèce qu’elle remplisse ses objectifs de réduction du déficit et de réformes économiques si elle veut espérer obtenir de nouveaux prêts internationaux, tout en niant exiger davantage d’austérité dans le pays.

“Nous ne demandons pas plus que ce qui a été accepté dans le cadre du programme (négocié) pour la Grèce, il n’y a pas de nouvelles mesures d’austérité sur la table, ce qui est sur la table c’est le plein respect des objectifs fixés”, a déclaré son porte-parole pour les questions économiques, Amadeu Altafaj.

Toutefois, à Athènes, le représentant permanent du Fonds monétaire international, Bob Traa, a tenu un discours plus dur. Il a jugé lundi que “des mesures supplémentaires seraient nécessaires pour réduire le déficit budgétaire” grec.

Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos doit participer en fin d’après-midi à une conférence téléphonique avec les créanciers du pays pour faire le point, à l’orée d’une semaine qu’il a jugée “très difficile” pour le pays et l’avenir même de la zone euro.

La Commission réclame “la mise en oeuvre complète du programme” agréé avec Athènes pour réduire le déficit cette année et en 2012 et les créanciers (UE, FMI), réunis au sein d’une troïka, “évalueront si le pays est en bonne voie pour y parvenir dans les mois à venir”.

De leur verdict dépendra le retour ou non dans le pays des chefs de mission de cette “troïka” puis le versement en octobre par les bailleurs de fonds du pays de la prochaine tranche de prêts prévue pour la Grèce, de 8 milliards d’euros, tirée du premier plan d’aide en faveur d’Athènes décidé en 2010.

La troïka avait quitté la Grèce au début du mois en estimant que le gouvernement n’avait pas mis en oeuvre les réformes promises pour réduire le déficit, notamment la réforme du secteur public et un calendrier clair de privatisations.

Les médias grecs prévoient que le gouvernement grec annoncera un nouvel effort à hauteur de quelque 4 milliards d’euros pour tenir le budget de 2011 et boucler celui de 2012.