Un paysage régional perçu plus comme une bouteille à moitié vide qu’une
bouteille à moitié pleine
Comme nous le remarquions précédemment, le développement rural puis régional en
Tunisie a été mené sans vision globale ni stratégie à long terme. En tout cas,
il n’a quasiment jamais figuré parmi les grands choix de la planification
nationale. L’action gouvernementale est perçue comme un patchwork d’aides, de
subsides, de petits projets sans lendemain, sur fond d’un chômage récalcitrant
et d’une pauvreté indigne d’une économie qualifiée d‘’émergente’ et qui se
targue de converger, chaque année un peu plus, vers le statut de pays avancé.
Quatre grandes orientations
Promouvoir le développement régional comme base du développement durable
Promouvoir le développement régional comme base du développement durable, le
ranger, au même titre que la création d’emplois, l’expansion économique et la
protection sociale, parmi les fondements du modèle de croissance et de
développement tunisien futur, comme l’annonce le ministre A. Zouari, dans un
propos récent, c’est proprement renverser les tables et initier une rupture de
taille dans la doxa économique néolibérale, chère à la communauté des
planificateurs tunisiens.
– Mettre en place un plan de développement régional intégré pour la prochaine
décennie 2012-2022,
– Ouvrir les régions, notamment les moins nanties d’entre elles, sur grands
travaux et les grands projets,
– Impliquer les sociétés civiles comme les sociétés politiques locales dans
l’élaboration et la gestion du futur des régions,
C’est un peu l’autre face, la face- développement, qui manquait jusque-là à la
révolution du Jasmin, portée jusque-là par les revendications des citoyens
tunisiens de leur droit à la dignité, à la liberté, et à la justice.
Prochain article: Repenser le système de financement du développement régional