La Bourse de Tokyo finit en baisse de 1,61% à cause des dettes européennes

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ètent sur une vitrine affichant les cours de la bourse, le 20 septembre 2011 à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[20/09/2011 06:12:56] TOKYO (AFP) La Bourse de Tokyo a terminé mardi en nette baisse de 1,61%, les investisseurs craignant un possible défaut de paiement de la Grèce et une contagion de la crise à d’autres pays européens, après l’abaissement de la note de solvabilité de l’Italie par l’agence Standard & Poor’s.

L’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 142,92 points à 8.721,24 points.

L’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu pour sa part 1,70%, reculant de 13,09 points à 755,04 points.

Fermée lundi en raison d’un jour férié au Japon, la Bourse de Tokyo a suivi le mouvement de recul subi ce jour-là par les places financières européennes.

L’activité a été très faible, avec 1,42 milliard d’actions échangées sur le premier marché.

Peu avant l’ouverture, les investisseurs ont appris que l’agence de notation financière Standard & Poor’s avait abaissé d’un cran la note de la dette à long terme de l’Italie, en raison de la fragilité de la coalition au pouvoir et de l’importante dette du pays.

L’Italie est désormais créditée d’un “A” (contre “A+” auparavant), une évaluation correspondant à des émetteurs obligataires solides mais susceptibles d’être affectés par des changements de la situation économique. L’agence a en outre maintenu sa note sous “perspective négative”, ce qui signifie qu’elle pourrait encore l’abaisser à court ou moyen terme.

“Nous ne voyons toujours pas venir de solutions aux problèmes d’endettement européen, qui pourraient se transmettre de la Grèce à des pays comme l’Italie”, a expliqué Yutaka Miura, courtier chez Mizuho Securities, cité par Dow Jones Newswires.

Les inquiétudes des opérateurs quant à la solvabilité de la Grèce s’étaient déjà aggravées pendant le week-end, après le report d’une décision des ministres européens des Finances sur le déblocage d’une tranche de 8 milliards d’euros de prêts en faveur du pays.

La dégradation de la note italienne a en outre accentué la baisse de l’euro vis-à-vis du yen, qui a de nouveau flirté avec son plus haut niveau en dix ans face à la monnaie unique européenne. L’euro est brièvement passé sous les 104 yens pendant la séance.

Cette vigueur du yen réduit la compétitivité des groupes exportateurs japonais sur les marchés européens et nuit donc à leurs titres en Bourse.