L’Algérie s’ouvre à son tour à l’initiative privée dans le secteur de l’audiovisuel. Et parmi les prétendants de grands hommes d’affaires. Comme Issad Rebrab et Djilali Mehri
Les premières chaînes de télévision privées en Algérie verraient le jour en 2012. Nacer Mehal, ministre algérien de la communication, l’a affirmé, lundi 19 septembre 2011, dans les colonnes de notre confrère algérien El Khabar.
Il a, en outre, indiqué s’attendre à ce que le gouvernement demande à son département d’ « élaborer deux ou trois différentes propositions sur les modalités de lancement de chaînes avec un capital privé ».
Le Conseil des ministres a approuvé, le 12 septembre 2011, un projet de loi organique relative à l’information qui consacre l’ouverture du champ audiovisuel. Ce texte, qui amende celui de 1990, prévoit la création d’une autorité de régulation des médias audiovisuels et consacre l’ouverture de l’activité audiovisuelle.
Le lendemain de cette adoption le patron du quotidien El Watan, Omar Belhouchet, avait annoncé sa volonté de se doter d’une chaîne de télévision et d’une radio.
On se souvient que d’autres hommes d’affaires algériens comme Issad Rebrab, Djilali Mehri, ont, pour leur part, annoncé leur attention d’initier des projets de création de chaînes de télévision.
Rachid Arab appelé à la rescousse
Issad Rebrab, née en 1944, est un entrepreneur algérien et PDG du groupe industriel Cevital, la plus importante entreprise privée algérienne, employant 12 000 personnes.
Djilali Mehri est, quant à lui, notamment le patron de Pepsi Algérie et du groupe Accor Algérie. Il est âgé de 74 ans.
La décision du gouvernement algérien d’ouvrir le secteur de la télévision rompt avec cinquante ans de monopole. Radio Algérie et l’ENTV (Entreprise Nationale de Télévision) règne sans partage, depuis l’indépendance du pays, sur l’audiovisuel.
La première gère, depuis 1962, pas moins de sept radios nationales et quarante huit radios régionales couvrant tout le territoire algérien (2 381 741 km2)
La seconde, créée en 1966 diffuse neuf programmes dont un programme destinée à la communauté algérienne à l’étranger (Algérie 3) et un en langue berbère (Tamazigh Tv) et cinq régionaux, couvrant également tout le territoire algérien.
Cette disposition fait suite au discours du président Abdelaziz Bouteflika datant d’avril dernier, en pleine révolution du monde arabe, au cours duquel il a annoncé une vague de réformes. Parmi ces réformes le président algérien avait notamment évoqué une révision de la loi sur les médias permettant de créer des «chaînes thématiques spécialisées et ouvertes à toutes les opinions.»
Le ministre algérien de la communication a annoncé que l’Algérie va faire appel au franco-algérien membre du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) français, Rachid Arab, pour aider à l’ « élaboration des cahiers des charges » des nouvelles chaînes.
– Tous les articles sur
– Tous les articles sur
