Le ministre australien des Finances Wayne Swan tance l’Europe et les Etats-Unis

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à Sydney (Photo : Greg Wood)

[21/09/2011 07:21:39] SYDNEY (AFP) Désigné meilleur ministre des Finances du monde par le magazine Euromoney mercredi, l’Australien Wayne Swan n’a pas attendu pour jouer les professeurs, tançant ses homologues américain et européens dont “l’inertie” érode la résistance de leurs économies aux turbulences.

Couronné par Euromoney, publication de référence sur les marchés financiers et bancaires internationaux, pour la belle tenue de l’économie australienne dans une conjoncture morose, Wayne Swan a promis de dire leur fait aux grands argentiers du monde lors des prochaines réunions internationales.

“Quand je me rendrai aux réunions du G20, du FMI et de la Banque mondiale cette semaine à Washington, je ne manquerai pas de souligner qu’il est crucial que les Européens accordent leurs violons”, a déclaré le ministre travailliste à la radio australienne ABC. “Il ne fait aucun doute que l’inertie politique joue un rôle important, en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Ce que nous voyons dans les deux cas, c’est une impasse politique”, a-t-il dit.

L’économie australienne, a néanmoins reconnu Wayne Swan, connaît elle aussi quelques hoquets.

Le FMI a réduit de 3,0% à 1,8% sa prévision de croissance pour l’île en 2011, très nettement en deçà des 3,25% attendus par la banque centrale australienne, et davantage également que les 2,25% espérés par Canberra. Mais ces corrections, a plaidé le ministre, fort de son nouveau titre, ne sont pas imputables à des problèmes de gouvernance, mais à des facteurs extérieurs incontrôlables. “La cause de cette légère baisse est très simple: les inondations et les cyclones du début d’année”, a-t-il dit.

L’Australie a de fait souffert des intempéries qui ont fortement pesé sur l’activité industrielle et les rendements agricoles, entraînant une contraction de 0,9% du PIB sur les trois premiers mois de l’année.

Mais le pays résiste mieux en moyenne au ralentissement de la croissance mondiale que la plupart des grandes économies avancées grâce à ses gigantesques ressources minières qui bénéficient de la flambée des cours des matières premières. La croissance de son PIB a rebondi à 1,2% au deuxième trimestre sur les trois mois précédents.