Grèce : BNP-Paribas prête à abandonner une nouvelle partie de ses créances

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évrier 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[21/09/2011 10:17:39] PARIS (AFP) La première banque française BNP Paribas a indiqué mercredi être prête à abandonner encore une partie de ses créances dues par la Grèce, si un nouvel effort est demandé aux investisseurs privés, tout en estimant que la priorité reste à l’application du plan actuel de sauvetage.

“Je pense que l’application du plan du 21 juillet reste la priorité”, a affirmé le directeur général de la banque, Baudouin Prot sur Radio Classique. Mais “s’il devait y avoir un effort additionnel de l’ensemble des investisseurs privés, du côté de BNP Paribas, je dirais que nous y sommes prêts”.

Les créanciers privés de la Grèce (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté lors du sommet de la zone euro pour sauver la Grèce réuni à Bruxelles le 21 juillet de participer à l’effort, pour un montant d’environ 5O milliards sur la période 2011-2014, dont 37 milliards viendront d’une “contribution volontaire” et 12,6 milliards consisteront en un rachat de dettes sur le marché.

BNP-Paribas est exposée à hauteur de 3,5 milliards d’euros en Grèce.

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ût 2011à Paris (Photo : Eric Piermont)

M. Prot s’est également montré rassurant sur l’Italie, pays dans lequel la BNP-Paribas est particulièrement exposée, à hauteur de 20,8 milliards d’euros, et dont la note souveraine a été abaissée par l’agence de notation Standard & Poor’s lundi.

“L’Italie est le seul pays d’Europe qui a un excédent primaire, c’est-à-dire qu’avant taux d’intérêts de la dette, c’est un excédent, et l’Italie est le seul grand pays de la zone euro (…) qui vise à un équilibre budgétaire complet (…) à partir de 2013”, a-t-il souligné.

Il estime en revanche important que le gouvernement italien engage des réformes structurelles pour soutenir le taux de croissance du pays.

BNP Paribas, comme les autres grandes banques françaises, a été particulièrement chahutée ces dernières semaines à la Bourse de Paris, en raison de son exposition à la dette des pays les plus vulnérables de la zone euro.