à Londres (Photo : Facundo Arrizabalaga) |
[21/09/2011 13:13:25] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international a appelé mercredi la zone euro à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser les banques les plus fragiles, face aux pertes endurées par le système bancaire à cause de la crise de la dette publique.
Dans son “Rapport sur la stabilité financière dans le monde” semestriel, il a chiffré ces pertes à 200 milliards d’euros dans l’Union européenne depuis fin 2009, soit l’éclatement de la crise budgétaire en Grèce.
“Cette estimation ne mesure pas les besoins en fonds propres des banques, qui exigeraient une évaluation complète de leurs bilans et résultats. Elle cherche à donner une approximation de la hausse du risque lié à la dette publique supporté par les banques ces deux dernières années”, a expliqué le FMI.
Sur cette somme des risques, 60 milliards d’euros proviennent de la dette de la Grèce, 20 milliards de l’Irlande et du Portugal, et 120 milliards de la Belgique, de l’Espagne et de l’Italie. Le FMI estime à 100 milliards d’euros supplémentaires le coût des risques liés aux banques de ces six pays.
Vu le poids de ces risques, et sachant que “les marchés ont des chances de rester volatils”, “certaines banques européennes ont urgemment besoin de relever leur niveau de fonds propres”, selon le Fonds.
“Dans la conjoncture actuelle sur les marchés, toutefois, cela peut ne pas être toujours possible, par conséquent un appui public, d’abord au niveau national et en fin de compte via le Fonds européen de stabilité financière devrait être employé pour fournir du capital aux banques autant que nécessaire”, a-t-il ajouté.
Le FMI a consacré un long développement à l’Italie, étape cruciale selon lui si l’Europe veut arrêter la contagion de la crise, et qui “reste fort sensible à une hausse des coûts de financement”.