Présidant la journée de la finance, organisée dans le cadre du mois de l’emploi et du développement régional (du 12 au 30 septembre 2011), M. Jalloul Ayed, ministre des Finances, a précisé que ce nouveau programme -«le plan jasmin économique et social»- qui s’étale sur 5 ans traduit une nouvelle vision du développement en Tunisie, d’autant qu’il se caractérise par ses dimensions participatives.
M. Ayed a ensuite rappelé que la Tunisie a reçu des promesses de la part de plusieurs parties, lors du Sommet du G8, pour financer ce programme.
Le coût dudit programme, a-t-il précisé, est estimé à 125 milliards de dinars dont 70% provient de l’épargne nationale et 30% des dettes extérieures, affirmant que près d’un million de postes d’emploi seront créés dont 500 mille postes d’emploi directs.
Le ministre a expliqué que ce programme vise à réduire le chômage et à renforcer le développement régional surtout que le nombre des chômeurs en Tunisie est de l’ordre de 700 mille jeunes dont 170 mille diplômés du supérieur.
Le but à court et moyen termes est de créer des emplois alors que l’ultime objectif à long terme est de restructurer l’économie nationale en se basant sur les nouvelles technologies, qui sont considérées comme le seul moyen permettant d’absorber un plus grand nombre des diplômés du supérieur, a fait savoir le ministre.
Le programme vise, également, à orienter le rôle de l’Etat vers l’accompagnement du secteur privé dans le financement des programmes d’investissement et le soutien des investisseurs privés, tout en veillant à sauvegarder les attributs de la transparence et de la bonne gouvernance.
M. Ayed considère que le rôle du secteur privé en Tunisie sera central dans le succès du programme du jasmin économique et social.
Ainsi, sa réussite est tributaire de l’élaboration de certaines mesures, parmi lesquelles la réforme du fond de compensation et du secteur financier afin d’assurer le financement nécessaire des projets.
Il a souligné qu’une équipe de travail a été créée, au sein du ministère et chargée d’étudier les moyens à même de lancer le fond d’amorçage en vue d’offrir de nouvelles opportunités aux jeunes promoteurs pour accéder aux sources de financement.
(D’après TAP)