Zone euro : les déséquilibres budgétaires menacent l’union monétaire selon la BCE

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éenne de Francfort. (Photo : Daniel Roland)

[22/09/2011 17:41:48] FRANCFORT (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) estime que les déséquilibres budgétaires en zone euro mettent en péril la pérennité de l’Union monétaire européenne, dans un document publié sur son site internet.

“Les déséquilibres budgétaires dans la zone euro dans son ensemble et la situation grave dans certains pays membres pris individuellement font peser un risque sur la stabilité, la croissance et l’emploi, ainsi que sur la pérennite de l’Union monétaire européenne elle-même”, estiment dans ce document des économistes de la BCE, dont leur chef Jürgen Stark qui vient toutefois de démissionner de ses fonctions.

Pour sortir de cette situation, ils suggèrent une nouvelle fois de renforcer l’encadrement des finances publiques de chaque pays de la zone euro par une instance supra-nationale pour éviter les dérapages.

Pour améliorer la gouvernance et éviter la répétition d’une crise telle que celle traversée actuellement, “tout déficit planifié de plus de 3% de PIB doit être unanimement approuvé par les gouvernements de la zone euro”, réclament-ils ainsi.

“Tout déficit planifié supérieur à l’objectif à moyen terme d’un pays doit (lui) être approuvé à la majorité qualifiée”, poursuivent-t-ils, proposant que la tâche échoie au conseil Ecofin, qui réunit les ministres des Finances et de l’Economie de la région.

Les Etats doivent en outre s’engager à corriger les dérapages budgétaires passés sans concession, poursuit la BCE qui évoque comme exemple le plafond d’endettement adopté par l’Allemagne, qui l’oblige à enregistrer les déficits structurels dans un compte à part, à équilibrer au fil du temps.

Enfin, un pays qui aura demandé l’aide du future Mécanisme européen de stabilité (ESM) sera placé sous tutelle judiciaire “si son programme d’ajustement échoue”, réclame la BCE.

Actuellement, trois pays bénéficient de l’aide de leurs partenaires européens et du FMI: le Portugal et l’Irlande dans le cadre du fonds d’aide FESF, qui sera remplacé en 2013 par l’ESM, et la Grèce, en dehors de ce programme.