L’UE, épicentre de la crise, doit agir vite, affirme le Brésil

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ésilien des Finances Guido Mantega, le 29 août 2011. (Photo : Pedro Ladeira)

[22/09/2011 19:09:39] WASHINGTON (AFP) L’Union européenne est aujourd’hui “l’épicentre de la crise” et ses dirigeants doivent agir rapidement afin de la résoudre, a déclaré jeudi à Washington le ministre brésilien des Finances Guido Mantega à l’issue d’une réunion des grandes puissances émergentes.

“L’épicentre de la crise est aujourd’hui l’Union européenne” et “les pays européens traînent à trouver des solutions”, a affirmé Guido Mantega, demandant “des décisions rapides”.

“Les pays européens doivent être rapides, et doivent être coopératifs entre eux. C’est ce que nous recommandons”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse avec ses homologues des Brics.

Dans une déclaration commune, les pays du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se sont dits “déterminés à accélérer les réformes structurelles pour soutenir une croissance forte”.

Les grands pays émergents se sont également dits “prêts à envisager, si nécessaire, d’apporter leur soutien via le FMI ou d’autres institutions financières internationales, pour faire face aux défis actuels posés à la stabilité financière mondiale, en fonction des circonstances propres à chaque pays”.

“Les membres des Brics se sont réunis et nous sommes tous de l’avis que la situation internationale s’est aggravée”, a souligné M. Mantega, qui avait annoncé début septembre que les grandes puissances émergentes se réuniraient pour réfléchir à la façon dont ils pourraient venir en aide à la zone euro.

Le Brésilien a évoqué le “risque” de répercussions sur les pays émergents et pauvres en cas d’aggravation ultérieure de la crise. “Si on ne résoud pas aujourd’hui le problème de la Grèce, cela va affecter les autres économies économies”, a-t-il prévenu.

Mais les représentants des Brics sont restés vagues sur leur soutien.

Le représentant russe, le vice-ministre des Finances Serguei Strotchak, a ainsi refusé de parler d'”aide”.

“Nous discutons en termes de coopération, en termes de travail en commun. Nous essayons d’échapper aux termes du genre aide, assistance, etc.”, a-t-il souligné. “Nous travaillerons sur cette question avec les Européens”.