à Washington (Photo : Brendan Smialowski) |
[23/09/2011 17:48:44] WASHINGTON (AFP) La directrice générale du Fonds monétaire international a suggéré vendredi “une combinaison” entre les interventions de la Banque centrale européenne et du Fonds européen de stabilité financière pour stabiliser les marchés de la dette publique en zone euro.
“Je me demande personnellement s’il ne serait pas nécessaire d’avoir une combinaison des deux, avec un soutien évident des Etats et des garanties d’une manière organisée”, a déclaré Christine Lagarde lors d’une conférence à Washington.
Mme Lagarde était interrogée sur la possibilité que les banques centrales soient plus explicitement les prêteurs en dernier ressort des Etats.
La BCE “est certainement ou de facto en train de faire [cela], je pense avec des réticences, sans une grande certitude et prévisibilité sur le long terme, ce qui est certainement un peu problématique”, a-t-elle répondu.
“Elle le fait probablement en tant que passerelle vers le FESF tant que lui n’est pas capable de le faire”, a-t-elle ajouté.
Le Fonds européen doit être doté de la capacité de racheter de la dette des Etats de la zone euro une fois que les parlements nationaux des 17 pays de la zone auront ratifié une réforme en ce sens, décidée par les chefs d’Etat et de gouvernement le 21 juillet.
Sans parler de la zone euro en particulier, Mme Lagarde a également affirmé que le FMI pourrait réfléchir à la possibilité d’accorder des lignes de crédit préventives à des groupes de pays.
“Au fur et à mesure que le monde évolue et que l’étroitesse des liens se renforce à notre point de vue, il nous faut être créatifs quant aux termes et conditions, aux obligations attachées ou non, et à la qualité des bénéficiaires” de telles lignes de crédit, a-t-elle expliqué.
“Nous pourrions réfléchir au fait d’avoir des groupes de pays comme bénéficiaires de tels instruments”, a-t-elle souligné.
Le FMI a inventé en 2009 une ligne de crédit préventive grâce à laquelle trois Etats membres (Mexique, Pologne et Colombie) ont la possibilité d’avoir accès au moment qu’ils souhaitent à des liquidités, à la condition d’avoir une politique économique jugée comme saine. Ils ne s’en sont pas servis pour le moment.