Trichet : la zone euro n’est “pas dans le déni” de la crise de la dette

photo_1316853958517-1-1.jpg
ésident de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet assiste le 16 septembre 2011 à Wroclaw à une conférence de presse (Photo : Adam Nurkiewicz)

[24/09/2011 08:46:49] WASHINGTON (AFP) Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a affirmé vendredi à Washington que la zone euro n’était pas “dans le déni” face à la crise de la dette publique, mais qu’elle devait laisser le temps aux démocraties d’examiner les décisions les engageant.

“Nous ne sommes pas dans le déni”, a affirmé M. Trichet lors d’un discours à Washington devant le Comité Bretton Woods.

“Nous avons face à nous une crise mondiale du risque lié aux dettes publiques, et nous sommes l’épicentre de cette crise mondiale”, a-t-il constaté.

Le président de la BCE a cependant tempéré les appels en direction de la zone euro pour accélérer le processus de décision face à cette crise.

“Nous avons des démocraties. Nous devons passer par tout le processus”, a-t-il souligné, en référence à l’accord signé par les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone le 21 juillet, qui attend encore pour entrer en vigueur.

“Le processus de ratification est en cours au niveau des parlements. Et bien sûr, après avoir pris toutes les décisions, alors nous verrons comment gérer la manipulation future, et cela dépendra beaucoup des observations qui seront faites au moment de son entrée en vigueur”, a expliqué M. Trichet.

La BCE doit être consultée pour décider des “circonstances exceptionnelles” justifiant que le Fonds européen de stabilité financière intervienne sur le marché de la dette publique en achetant des obligations d’Etats de la zone euro en difficulté.