BAE Systems se prépare à annoncer près de 3.000 suppressions d’emplois

photo_1316948450560-1-1.jpg
usine BAE Systems de Warton, en Angleterre (Photo : Andrew Yates)

[25/09/2011 11:03:00] LONDRES (AFP) Le groupe de défense britannique BAE Systems, confronté à un ralentissement des commandes lié aux réductions des budgets de la défense en Europe, et notamment au Royaume-Uni, se prépare à annoncer la suppression de près de 3.000 emplois, affirment dimanche plusieurs medias.

D’après le Sunday Telegraph, le Sunday Times et la chaîne Sky News, ces suppressions d’emplois pourraient être confirmées dès la semaine prochaine.

Elles devraient toucher principalement la division des avions militaires et se concentrer sur deux sites du nord de l’Angleterre, celui de Warton, où sont construits les Eurofighter-Typhoon, et celui de Brough, où sont construits les Hawk.

Dans un communiqué, BAE Systems, qui a déjà supprimé quelque 15.000 emplois dans le monde ces deux dernières années, a indiqué avoir “informé son personnel qu’il était en train de réévaluer ses activités dans différents secteurs pour s’assurer que l’entreprise était aussi efficace et performante que possible (…)”.

“Une fois que les conclusions seront clairement établies, nous en ferons part, comme toujours, en priorité à nos employés”, a ajouté le groupe.

Ces suppressions d’emplois seraient “un véritable coup de massue pour l’industrie de la défense britannique, déjà très fragilisée par la politique du gouvernement”, a estimé un représentant de Unite, le plus grand syndicat britannique, Ian Waddell.

Le Parti travailliste (opposition) a qualifié pour sa part cette nouvelle de “véritable choc pour l’industrie britannique”.

Au premier semestre, BAE Systems, un des leaders mondiaux de l’armement et de la défense, a vu son bénéfice net part du groupe fondre de 22% à 478 millions de livres (environ 542 millions d’euros), pour un chiffre d’affaires en baisse de 13% à 9,23 milliards.

Ce recul de l’activité et de la rentabilité du groupe, à laquelle BAE avait dit s’attendre, est liée à une baisse des commandes dans la division de fabrication de blindés et aux coupes dans les programmes d’armement britanniques, résultant du plan d’austérité budgétaire mis en oeuvre depuis mai 2010.

Le groupe britannique, qui emploie quelque 39.000 personnes sur une cinquantaine de sites au Royaume-Uni, avait déjà annoncé à la fin de l’année dernière la suppression de près de 1.400 emplois dans le pays, après l’arrêt de plusieurs contrats lié aux coupes budgétaires.

Dans le cadre de ce plan de rigueur, le ministère de la Défense doit voir ses crédits amputés d’environ 8% sur quatre ans.