Crise de la dette : Georges Papandréou rencontre Angela Merkel à Berlin

photo_1317102603343-1-1.jpg
éou et son ministre des Finances Evangelos Venizelos le 11 septembre 2011 à Théssalonique (Photo : Aris Messinis)

[27/09/2011 05:57:28] BERLIN (AFP) La chancelière allemande, Angela Merkel, reçoit ce mardi à Berlin le Premier ministre grec, Georges Papandréou, sur fond de grandes manoeuvres européennes pour finaliser le plan de sauvetage de la Grèce et endiguer la crise de la dette dans la zone euro.

Cette rencontre se déroule deux jours avant un vote clé des députés allemands sur le mécanisme de sauvetage de l’euro, et alors que la Grèce, menacée de faillite, s’emploie à convaincre ses partenaires de sa détermination à se réformer.

M. Papandréou a été invité par l’association allemande des industriels BDI qui tient mardi sa conférence annuelle. La chancelière allemande s’exprimera également à cette occasion. Les deux chefs de gouvernement dîneront ensuite ensemble à 18H00 GMT, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, dîner qui sera précédé d’un bref point de presse.

Les principaux sujets à l’ordre du jour seront “la situation de l’économie grecque, les efforts grecs de consolidation budgétaire et la mise en oeuvre du programme de réformes”, a ajouté M. Seibert.

Il a précisé que l’invitation adressée par le BDI à M. Papandréou “était connue depuis longtemps” et que “rien de tout cela (n’avait) été décidé dans les dernières 48 heures”. M. Papandréou lui-même avait d’ailleurs évoqué il y a peu une visite en Allemagne fin septembre.

photo_1317102651425-1-1.jpg
émission de TV le 25 septembre 2011 à Berlin (Photo : Stephanie Pilick)

L’Allemagne a répété à l’envi ces dernières semaines qu’elle s’en remettait à l’avis de la “troïka”, groupe composé d’experts du Fonds monétaires international (FMI), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Commission européenne, pour décider du versement d’une prochaine tranche de 8 milliards d’euros d’aide internationale à Athènes, aide cruciale pour empêcher au pays la faillite.

La “troïka” qui avait quitté inopinément Athènes début septembre doit reprendre ses travaux dans la semaine, un signe que les négociations entre la Grèce et ses créanciers avancent quelque peu.

L’Allemagne est le plus gros contributeur aux plans d’aide mis sur pied pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal, et l’opinion publique allemande, relayée par une partie de la classe politique, est réticente à payer pour les “mauvais élèves” de la zone euro.

Selon un sondage réalisé pour l’hebdomadaire Stern à paraître jeudi, seuls un Allemand sur cinq est favorable à un soutien de la Grèce au moyen de plans d’aide, tandis que 37% se disent en faveur d’une sortie du pays de la zone euro. Le gouvernement allemand a explicitement exclu cette éventualité.