Le Japon prêt à acheter davantage d’obligations européennes

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çais des Finances, Jun Azumi et François Baroin, et le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer le 9 septembre 2011 à Marseille (Photo : Gerard Julien)

[27/09/2011 07:10:12] TOKYO (AFP) Le gouvernement japonais est prêt à acheter davantage d’obligations du fonds de secours européen si les autorités de la zone euro instaurent un mécanisme susceptible d’apaiser les marchés, a déclaré mardi le ministre japonais des Finances, Jun Azumi.

“Si un plan est lancé pour calmer les tensions sur les marchés financiers en aidant la Grèce, je n’exclue pas que le Japon y participe”, a expliqué Jun Azumi lors d’une conférence de presse, selon des propos rapportés par l’agence de presse Kyodo.

M. Azumi faisait référence à de nouveaux achats par le Japon d’obligations émises par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), le fonds de secours aux pays lourdement endettés de la zone euro.

Le porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a évoqué lundi l’éventualité d’un renforcement des moyens du FESF qui peut aujourd’hui prêter jusqu’à 440 milliards d’euros, une capacité insuffisante pour aider des pays comme l’Italie ou l’Espagne menacés également par la crise de la dette.

Le Japon a investi quelque 2,68 milliards d’euros, soit 20% du montant total, lors des trois premières émissions lancées par ce fonds au premier semestre afin d’aider l’Irlande et le Portugal, autres pays lourdement endettés de la zone euro.

Troisième puissance économique mondiale, le Japon est le deuxième plus important détenteur mondial de devises après la Chine.

Un défaut de paiement de la Grèce et la contamination de la crise à d’autres pays de la zone euro et à des banques exposées aurait d’importantes conséquences sur la finance internationale.

L’économie nippone souffre déjà de cette crise européenne qui a provoqué un renchérissement du yen, considéré comme une valeur refuge. La devise nippone a atteint lundi son plus haut niveau en dix ans face à l’euro, une flambée qui réduit la valeur des revenus tirés de l’étranger par les groupes exportateurs japonais.

Les autorités craignent que cet handicap n’entrave la reprise de l’économie nippone, plongée dans la récession depuis le premier trimestre et heurtée par le tsunami du 11 mars qui a fait près de 20.000 morts et disparus dans le nord-est et entraîné un accident nucléaire.