ènes déserte le 26 septembre 2011 (Photo : LOUISA GOULIAMAKI) |
[27/09/2011 08:02:45] ATHENES (AFP) Les rues d’Athènes étaient livrées mardi à des embouteillages géants pour la deuxième journée consécutive par une grève de métro et bus, à la veille d’un blocage total de tous les transports en commun, en protestation contre un durcissement de la rigueur.
Privés de l’essentiel des dessertes du métro, de trolleys et bus, les Athéniens n’avaient le choix qu’entre s’entasser dans les tramways et taxis, marcher ou perdre des heures dans leurs voitures bloquées.
Le trafic dans le centre-ville devait en outre être perturbé par une série de manifestations, à la mi-journée des employés du fisc et des douanes, et en soirée de policiers, en parallèle à un rassemblement organisé contre l’adoption prévue par le parlement d’une taxe immobilière d’exception hautement impopulaire.
Ces mouvements, émanant de syndicats tant de droite que de gauche, visent à contester un nouveau tour de vis de la politique de rigueur, imposée par les bailleurs de fonds du pays surendetté, zone euro et Fonds monétaire international.
Mercredi, la grogne doit totalement bloquer Athènes, avec une grève de tous les personnels des transports publics et le début d’un débrayage de 48H des taxis., les premiers protestant contre baisses des salaires et licenciements, les seconds contre l’ouverture du secteur à la concurrence.
Le blocage doit se poursuivre vendredi, avec de nouveau une grève du métro, des trams et du train de banlieue.
Ces mouvements constituent des tours de chauffe avant la grève générale prévue le 19 octobre dans le public et le privé. Le gouvernement socialiste a toutefois affiché sa détermination à ne pas reculer, les créanciers du pays menaçant sinon de ne pas verser en octobre la sixième tranche du prêt consenti en mai 2010, vitale pour prévenir une cessation de paiement.
Outre la taxe sur l’immobilier, les nouvelles mesures incluent la mise en chômage technique de milliers de salariés du secteur public et une nouvelle baisse du seuil d’imposition à 5.000 euros.