Depuis qu’Eucles fit les 44 Km pour informer les siens de la victoire de Marathon -information qui changea peut-être le cours de l’histoire-, celle-ci est devenue un élément fondamental de la vie de tous les jours: on ouvre le journal par réflexe, on va au café récolter les dernières nouvelles, on communique en langage codé dans les prisons les plus sordides, et un être non informé est mort… Et depuis le téléphone dit arabe jusqu’à Internet et les Sms, tout est fait pour que l’information aille vite et à qui mieux mieux…
D’ailleurs, il n’y a pas d’information vraie ou fausse, il y a l’information tout court; et si on ne met pas en tête qu’une information est devenue un produit soumis aux lois du marketing, on ne peut pas comprendre ce qui se passe sur cette planète: soit on se replie sur soi-même et on se coupe de l’information, soit on dérape vers des extrémismes, parfois dangereux.
Bien entendu, quand on pense produit, on ne voit plus les nouvelles de la même manière, car Al Jazeera, LCI, CNN vendent des produits et leur font un marketing pour l’audimat un point, c’est tout et c’est à vous de séparer la graine de l’ivraie, mais cela demande un certain sens de l’analyse politique et de synthèse. Et toutes les techniques, même les plus sordides, sont utilisées, les informations en boucle, les images chocs, les montages, les images subliminales, les informations périmées, les supputations, etc. Tout pour maintenir le spectateur en haleine.
Cela est vrai aussi pour la presse qui est considérée comme le 4ème pouvoir, ainsi que les autres sources d’information, quelles qu’elles soient. D’ailleurs, les pays ont créé des agences spécialisées pour collecter, analyser, distiller et communiquer l’information.
Mais chaque système finit par générer son grain de sable, ce fut Facebook, Wikileaks, et tutti quanti, cependant on finit par les récupérer tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, jusqu’au prochain grain de sable… Le dessert en est plein de grains de sable!