Nouvelle-Zélande : Standard and Poor’s et Fitch abaissent la note à “AA”

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ût 2011 à New York (Photo : Don Emmert)

[30/09/2011 04:51:20] WELLINGTON (AFP) Les agences de notation Fitch et Standard and Poor’s ont abaissé d’un cran la note de la dette à long terme de la Nouvelle-Zélande, motivant cette décision par le niveau de la dette extérieure et le coût de reconstruction après deux séismes en un an.

Standard and Poor’s a abaissé vendredi à “AA” la note de la dette en devises étrangères, contre “AA+” précédemment. L’agence a également retiré à la dette néo-zélandaise en monnaie locale la prestigieuse note “AAA”, la meilleure possible, pour l’abaisser d’un cran à “AA+”. La veille, l’agence Fitch avait effectué une annonce similaire.

Une grande partie du centre-ville de Christchurch (île du sud), deuxième ville de ce pays de 4,4 millions d’habitants, a été détruit dans un tremblement de terre de magnitude 6,3, en février 2011, qui avait fait 181 morts.

Un précédent tremblement de terre, début septembre 2010, n’avait pas causé de victime mais fait de gros dégâts.

Cette baisse de la note “correspond à notre évaluation tenant pour vraisemblable une poursuite de la détérioration de la position (dette) extérieure de la Nouvelle-Zélande”, a indiqué vendredi S and P.

Le profil budgétaire du pays a été affaibli par les dépenses liées aux séismes et celles entreprises pour soutenir la croissance, a-t-elle ajouté.

La situation financière de la Nouvelle-Zélande est exacerbée par le niveau élevé d’endettement des ménages et du secteur agricole, la dépendance envers les recettes tirées des matières premières et le vieillissement de la population, selon S and P.

La dette extérieure nette a atteint 70% du produit intérieur brut (PIB) en juin.

Les perspectives sont stables mais pourraient être revues si la dette extérieure continue de se dégrader, a encore dit S and P.

Jeudi, Fitch avait estimé que “le haut niveau d’endettement extérieur de la Nouvelle-Zélande (était) une aberration parmi ses pairs, une faiblesse capitale qui devrait persister”.

Selon l’agence, le déficit courant du pays “devrait encore s’accroître, reflètant un déséquilibre structurel entre l’épargne et les investissements”. Selon les calculs de Fitch, ce déficit devrait passer de 4,9% du PIB en 2012 à 5,5% en 2013.

Fitch notait encore que la Nouvelle-Zélande fait partie des pays développés où l’endettement des ménages est le plus élevé, 150% de leur revenu disponible, sans que ce ratio n’ait diminué de façon significative depuis 2008.