Peut-on imaginer que cette malédiction que nous traînons depuis des siècles finira par disparaître? Sommes-nous condamnés par être dirigés par des califes ou des tyrans? Parfois je me demande si cette notion de rois et leurs descendants n’est pas une calamité naturelle dans nos régions où le peuple accepte tout en silence et sans rechigner?
Peut-on considérer que ces mouvements qui se sont déclenchés depuis Janvier de cette année, spontanément, d’une manière quasi imprévisible, et qui s’étalent comme un incendie ne sont que des épiphénomènes, et que donc, après ces bouillonnements, tout rentre dans l’ordre… et quelque part, tapi dans l’ombre, un dictateur se prépare à reprendre les choses en mains?
Faut-il être optimiste ou non? Parfois, je ne suis pas sûre, surtout quand j’écoute les programmes des partis et leurs chiffres, je constate qu’ils n’ont rien inventé ni apporté de positif si ce n’est la recherche de la magistrature suprême.
Ce qu’il faut savoir, d’après moi, c’est que le fond du problème est qu’on a perdu l’habitude de travailler, les gens veulent un salaire, un point c’est tout, et oublient que ce salaire doit correspondre à un effort, et que les patrons doivent savoir qu’un effort fourni doit être rétribué et bien rétribué.
Par ailleurs, certains journalistes mélangent liberté de presse et médisance et quand quelqu’un parle de «gouvernement de la honte» dans un journal on line, c’est autant celui qui l’a rédigé que celui qui le publie qui me font honte; et je ne parle pas des articles incendiaires contre le premier ministre et le président, fussent-il intérimaires! D’ailleurs, ces gens qui écrivent ces insanités ne font que participer à la création de nouveaux dictateurs, mais cette fois la rue aura-t-elle assez d’énergie pour réagir?
Ainsi, quand je vois tous les efforts de l’équipe de l’ISIE pour essayer de tenir compte de tout et de tout le monde et les réactions que ça entraîne parfois, je me dis qu’il y a des paires de claques qui se perdent!
Je ne peux que prier le Seigneur que tout ce qui est entrepris réussisse et que notre pays évolue et qu’il évite les obstacles extrémistes de tout genre, qu’ils soient religieux, financiers ou politiques. Mais cela ne peut aboutir qu’avec une prise de conscience générale car l’histoire ne s’écrit pas facilement, nos amis libyens et syriens en savent quelque chose, eux qui ont osé défier des systèmes immuables …..