Le Maroc, qui va vivre, avant la fin de l’année 2011, comme la Tunisie, une
élection, le 25 novembre, pour renouveler ses deux Chambres (celle des
représentants et celle des conseillers), s’intéresse à son tour aux sondages en
rapport avec les élections.
Deux projets de loi sont en discussion par les représentants de la nation
marocaine. Ils comptent instituer un «Comité pour contrôler les instituts de
sondage». Les membres de celui-ci sont nommés par la Cour constitutionnelle,
créée dans la nouvelle Constitution approuvée par référendum, le 1er juillet
2011. Ce comité est chargé de «proposer des règles pour l’objectivité des
sondages réalisés pour les élections».
Un des projets de loi stipule que les instituts qui doivent s’adonner à la
collecte des avis des électeurs doivent notamment indiquer «le taux de marge
d’erreur, les détails de l’échantillon (catégories d’âge, de sexe, de catégorie
socioprofessionnelle…) et qui ont servi à ces conclusions et la période exacte
durant laquelle le sondage a été réalisé».
Les textes évoquent la délivrance d’autorisations des résultats des sondages par
le ministère de la Communication. Comme ils indiquent la nécessité de pouvoir
contrôler «les différentes étapes de la réalisation des sondages, dont les
limites de l’interprétation des réponses contenues dans les sondages, ainsi que
sur les parties qui seront publiées».