Fralib : la propriété de la marque Eléphant ne relève pas de l’Etat

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ée nationale à Paris (Photo : THOMAS SAMSON)

[04/10/2011 15:59:10] PARIS (AFP) Le ministre de l’Industrie Eric Besson a estimé mardi à l’Assemblée nationale que la divergence entre les salariés de l’usine Fralib de Gémenos et le groupe Unilever sur la cession de la marque Eléphant ne relève pas de l’Etat.

“Il y a des choses que l’Etat peut faire”, a déclaré M. Besson, interrogé par Michel Vauzelle (PS, Bouches-du-Rhône) sur la situation de l’usine Fralib de Gémenos.

“Nous demandons par exemple de trouver une alternative à la fermeture” et “nous sommes en mobilisation absolue pour le reclassement des salariés”, a-t-il dit, ajoutant: “c’est la responsabilité de l’Etat”.

“Mais lorsque les salariés veulent reprendre la marque Eléphant et qu’Unilever dit +cette marque m’appartient, je ne suis pas prêt à la céder+ (…) l’Etat ne peut pas faire”, a poursuivi le ministre.

M. Besson a au passage stigmatisé “un certain nombre de propos démagogiques sur la politique industrielle” en réponse au député socialiste. “Nous nous mobilisons très concrètement au service de nos filières et de leurs salariés, d’autres tiennent des propos démagogiques (…)”, a-t-il lancé.

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és de Fralib le 3 octobre 2011 à Marseille, dans le sud de la France (Photo : Anne-Christine Poujoulat)

Unilever veut fermer l’usine de Gémenos, la seule en France à fabriquer les thés Lipton et infusions Eléphant, au motif d’une compétitivité insuffisante. Les 182 salariés menacés se battent pour pérenniser le site et réclament que la marque Eléphant, les machines et le savoir-faire leur soient cédés.

Le groupe Unilever a affirmé, dans une déclaration à l’AFP, que “dans leur projet dit +alternatif+, les représentants des salariés prennent des chiffres erronés, oublient des coûts et s’approprient une marque qui ne leur appartient pas”.

“L’idée est peut-être extérieurement séduisante, mais elle ne résiste pas à l’examen des faits”, déclare Sophie Jayet, directrice de la communication d’Unilever France, qui affirme que ce projet “conduirait à des pertes de 9 à 12 millions d’euros par an”.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence doit se prononcer le 19 octobre sur le plan de sauvegarde de l’emploi proposé par Unilever pour fermer Fralib.