Dexia va être démantelé : une “bad bank” et des entités séparées

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érieure endate du 1er février 2010 du siège de Dexia à La Défense (Photo : Jacques Demarthon)

[04/10/2011 16:39:32] BRUXELLES (AFP) Le groupe bancaire franco-belge Dexia va être démantelé entre d’une part une “bad bank” hébergeant ses actifs toxiques et d’autres part plusieurs entités séparées, a indiqué mardi le syndicat belge CSC sur la base d’informations fournies par la direction.

“On va créer –enfin– une structure pour héberger les actifs problématiques –une bad-bank– qui serait établie en France sous garantie de l’Etat français et de l’Etat belge”, a indiqué dans un communiqué le premier syndicat belge, à l’issue de deux réunions avec la direction de Dexia à Bruxelles.

“Les autres parties du groupe seront mises en sécurité, mais traitées en tant qu’entités à part. Cela concerne Dexia Banque Belgique, Dexia Banque Luxembourg, Dexia Asset Management, Dexia Insurance et Denizbank en Turquie”, ajoute la CSC.

“Si la direction réussissait à créer la bad-bank, nous pourrions quitter un modèle déséquilibré qui coinçait Dexia Banque Belgique. L’incertitude subsiste, mais de nouvelles opportunités pourraient voir le jour”, ajoute le syndicat.

En Belgique, le groupe Dexia est depuis longtemps considéré comme déséquilibré, puisqu’il s’appuyait sur la collecte de l’épargne (essentiellement réalisée en Belgique et en Turquie) pour financer notamment les collectivités locales françaises, où la banque ne dispose pas de réseau d’agences de détails.

Si la CSC voit donc plutôt d’un bon oeil une scission entre les activités belges et françaises du groupe, elle craint toutefois qu’elle n’entraîne un “problème sérieux” pour quelque 150 salariés de Dexia Holding, qui chapeaute les activités transnationales du groupe.

A l’issue d’un conseil d’administration lundi soir, Dexia a ouvert la porte à son démantèlement en indiquant chercher des solutions à ses problèmes structurels.

La presse se fait l’écho depuis plusieurs semaines d’un projet de reprise de tout ou partie des activités de financement des collectivités ainsi que du portefeuille de prêts aux collectivités par la Caisse française des dépôts (CDC, bras financier de l’Etat) et la Banque Postale (établissement public français). Mardi, l’entourage de la CDC a confirmé que les deux institutions travaillaient sur ce scénario.