ancienne Bourse de Paris (Photo : Joel Saget) |
[05/10/2011 07:37:39] PARIS (AFP) La Bourse de Paris était en forte hausse mercredi dans les premiers échanges, portée par le secteur bancaire, les investisseurs tablant sur un plan coordonné des Européens pour renflouer leurs banques.
A 09H25 (07H25 GMT), le CAC 40 rebondissait après trois séances consécutives de baisse. L’indice parisien prenait 2,30%, s’adjugeant 63,77 points à 2.916,22 points.
“Les Européens ont pris conscience de l?urgence de la situation et sont prêts à se mettre en ordre de bataille. L?électrochoc Dexia (la banque franco-belge en cours de démantèlement, ndlr) a décidé les autorités à accélérer sur le dossier de la recapitalisation des banques”, ont souligné dans une note les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Les responsables politiques de l’Union monétaire envisagent désormais clairement un plan coordonné pour renflouer les établissements bancaires, victimes de la crise de la dette.
“Il y a un sentiment d’urgence parmi les ministres” européens des Finances “et il nous faut aller de l’avant” pour recapitaliser les banques qui en ont besoin, a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, dans une interview au Financial Times.
Le marché table aussi sur des avancées fortes aux Etats-Unis.
Les commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, sur la fragilité de la reprise économique “ouvre la porte à un prochain cyle d’assouplissement monétaire”, ce qui est rassurant, a commenté Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.
M. Bernanke a tiré la sonnette d’alarme au Congrès mardi, exhortant les élus à soutenir une reprise économique qu’il juge “proche de fléchir”.
Le climat reste toutefois très incertain.
“Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour la forteresse européenne et les risques de contagion de la crise grecque restent bien présents”, a souligné un analyste parisien sous couvert d’anonymat.
Deux semaines après Standard and Poor’s, l’agence d’évaluation financière Moody’s Investors Service a sévèrement dégradé la notation de l’Italie.
Elle met en avant les risques pesant sur le financement de la dette colossale de la péninsule, l’atonie de la croissance et les “incertitudes politiques”.
Le secteur bancaire s’installait en tête de la cote dans les premiers échanges. BNP Paribas s’adjugeait 6,48% à 28,94 euros, Crédit Agricole 6,15% à 4,99 euros et Société générale 4,66% à 18,88 euros.
Hors CAC 40, Dexia après avoir perdu plus de 22% mardi, gagnait 5,75% à 1,06 euro. Le démantèlement de la banque franco-belge a franchi une première étape avec l’annonce de la création d’une “bad bank” appelée à reprendre ses actifs toxiques pour permettre aux autres activités de survivre.
Axa prenait 4,56% à 9,32 euros. L’assureur a pourtant averti que ses objectifs à horizon 2015 pourraient être affectés si la tension perdurait sur les marchés.