ège du FMI à Washington (Photo : Saul Loeb) |
[05/10/2011 10:40:12] BRUXELLES (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu mercredi qu’il n’excluait pas une récession au niveau mondial en 2012, face à un possible retournement de l’activité.
“Nous tablons toujours sur une croissance en 2012, même très modeste, mais l’activité pourrait se retourner. Un risque de récession n’est donc pas à exclure”, a admis Antonio Borges, directeur Europe au Fonds monétaire international lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
“En conséquence, nous devons changer nos politiques économiques”, a-t-il poursuivi. “Certains pays n’ont pas d’autres options, mais d’autres peuvent agir plus sereinement. Nous avons les instruments qui peuvent être mis en place”, a-t-il souligné, insistant sur la situation fragile de la zone euro confrontée à la crise de la dette.
Il est “plus que temps de trouver une solution durable à la crise de la dette souveraine en zone euro”, écrit le FMI dans un rapport rendu public mercredi.
Lors de son point de presse, M. Borges a également reconnu que la confiance des marchés s’était érodée au cours de l’été, ce qui pesait sur les prévisions mondiales de croissance.
Le 20 septembre, dans son rapport d’automne, le Fonds monétaire international prédisait le maintien d’une croissance lente dans le monde.
Il tablait alors sur une croissance de 4,0% en 2011 et 2012 dans le monde, contre 4,3% et 4,5% respectivement dans ses précédentes prévisions.
Pour 2011, le FMI se montrait alors particulièrement inquiet pour l’Occident où les prévisions avaient déjà été revues à la baisse par rapport à juin, notamment aux Etats-Unis (croissance de 1,5% en 2011 contre 2,5% en juin).
Les prévisions avaient également été revues à la baisse pour l’Europe (1,6% pour la zone euro, dont 1,7% pour la France) et le Canada (2,1%).
L’avertissement lancé par le FMI mercredi à Bruxelles survient aux lendemain de propos inquiétants du président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, sur la conjoncture économique aux Etats-Unis. Selon lui, la reprise de l’économie américaine est actuellement “proche de fléchir”.