Quand j’ai vu BCE trébucher, j’ai eu peur que la Tunisie ne vacille dans cette période on ne peut plus déterminante pour l’avenir du pays.
Quand je vois les Suisses nous offrir les urnes, j’aurais aimé qu’ils nous offrent les clés des coffres où est stocké l’argent mal acquis, les autres pays suivront; mais ils risquent de perdre leur image de marque de Suisse!
Quand j’ai vu le Premier ministre turc passer a Tunis donner une leçon sur la relation entre Islam et politique, j’aurais aimé qu’il nous rappelle qu’en Turquie la polygamie n’est pas interdite malgré sa Constitution laïque.
Quand j’ai vu les dirigeants du Yémen et de Libye s’accrocher à leur siège de cette manière, je me suis dit que comme beaucoup d’autres en place, ils doivent nous maudire et espérer nous envoyer en enfer.
Enfin, chez nous, et quand je vois cette profusion de partis, phénomène classique, nous dit-on après les périodes de dictature, qui s’amortit avec le temps. Je pense pouvoir rappeler à tous ces apprentis politiques que les lois des grands nombres sont immuables; par exemple, parmi ces lois celles des racines carrés et du tiers central que connaissent bien les matheux, ainsi que partant de 111 partis, seuls subsisteront environ une dizaine –la racine de 111- et que dans cette dizaine, le tiers central collectera environ les deux tiers des voix! Et que la répartition globale des voix entre cette dizaine de partis suivra à peu près une courbe qui ressemble de l’intégrale de la courbe de Gauss! On finit par se demander à quoi servent les élections…
Toute cette approche théorique reste valable si tout se passe dans les règles de l’art, et si de nombreuses forces du mal en provenance du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest ne souhaitent que se crée une jurisprudence et veulent que ça capote coûte que coûte. C’est à nous de démontrer que l’examen du 23 octobre se transforme en succès. Et je ne veux pas prononcer le mot démocratie car ce mot est intraduisible dans notre langue nationale aussi bien dans l’esprit ou la lettre!
Tout ça fait que je reste inquiète et je ronge mon frein dans cette situation pour lesquels je ne peux que souhaiter que des lendemains meilleurs pour notre petit bout de pays, car si ça marche ça sera un exemple éclatant, mais si ça foire, ça ne sera qu’un épiphénomène que l’histoire mondiale oubliera vite…
Pour conclure, je me demande si on pourra vivre normalement dans nos pays du Sud. That is the question!