“Tu nous manqueras Steve Jobs” : les fans d’Apple se recueillent

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à Steve Jobs le 5 octobre 2011 devant devant la boutique de la 5e avenue, à New York (Photo : Andrew Burton)

[06/10/2011 04:23:38] NEW YORK (AFP) L’iPhone trône à l’horizontal entre deux roses posées à même le trottoir, à un mètre de la porte d’une boutique Apple de New York. Eclairé par une petite chandelle bleue, l’écran du téléphone affiche six mots: “We will miss you Steve Jobs”: “Tu nous manqueras Steve Jobs”.

Dès qu’il a appris le décès mercredi du cofondateur de la marque à la pomme, Gregory Littley a accouru au “Apple Store” de Soho, dans le coeur de Manhattan.

“J’ai vu sur Twitter qu’il était mort, mais j’étais sceptique parce qu’il n’y avait rien sur Google News”, raconte à l’AFP ce trentenaire employé dans une start-up de ce quartier branché. Avec son collègue et ami, ils ont apporté des fleurs. Un hommage évident, explique-t-il: “Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas plus de gens qui fassent cela, ce gars est une légende”.

Aux badauds et fans qui photographient ce mini mausolée avec leurs BlackBerry, il répète: “Vous n’avez pas plutôt Instagram?”, une célèbre application photo de l’iPhone.

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à Steve Jobs le 5 octobre 2011 devant devant la boutique de la 5e avenue, à New York (Photo : Emmanuel Dunand)

A l’intérieur, rien ne traduit toutefois l’émotion suscitée par la mort, à 56 ans, de celui qui a révolutionné l’informatique en érigeant depuis un garage de San Francisco un empire devenu l’une des plus grosses entreprises cotées au monde, au coude à coude avec le pétrolier ExxonMobil.

Seuls les pages d’accueil des ordinateurs Mac évoquent le décès. Une photo en noir et blanc de Steve Jobs, accompagnée de “1955-2011”, ses années de naissance et de mort.

C’est d’ailleurs en consultant avec des clients le site de l’entreprise, que les employés du magasin de Soho ont appris la nouvelle, décrit Amaya, employée depuis un an.

“Ca fait tout juste 20 minutes. Personne ne nous l’a dit”, dit la jeune fille, vêtue d’un tee-shirt bleu, comme tous les vendeurs et techniciens de ces magasins devenus, pour certains fans et autres “geeks”, un temple de la technologie.

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à Steve Jobs le 5 octobre 2011 devant devant la boutique de la 5e avenue, à New York (Photo : Andrew Burton)

Gênée de briser les consignes de mutisme données par la direction de la société, elle confie: “C’est la fin d’une époque. Vraiment”. Avant de s’empresser de rajouter: “Mais on a une super équipe à la tête, j’ai confiance”.

Encore en tenue de sport, Scott Barsky, un étudiant new-yorkais, résume: “C’est la plus grande entreprise américaine, c’est fantastique ce qu’il a fait. Regardez!”, dit-il en désignant la vaste boutique au design épuré.

“Mon collègue m’a appelé pour me le dire. Je n’y ai pas cru, je croyais que c’était une blague… C’est tellement ironique”, lâche Lamont Dawson, venu passer des vacances à New York avec ses trois enfants, sa femme et ses beaux-parents. “On vient de la baie” de San Francisco, “pas loin de Cupertino”, ville californienne où Apple a établi son siège. “Nous sommes venus avec ma femme pour acheter un iPad pour elle juste au moment où il est mort… ça n’arrive qu’à moi ce genre de choses”, explique cet employé de l’opérateur téléphonique AT&T.

Devant la boutique de la 5e avenue, au sud de Central Park, des visiteurs ont également déposé deux gros bouquets devant les panneaux qui recouvrent les parois du cube en verre bien connu des touristes, en rénovation.

“On était dans le quartier alors on est venus”, raconte Arnaud van Soom, Belge de 22 ans présent avec sept camarades de l’école d’architecture de l’Université Catholique de Louvain. “Mais on a été déçus qu’il n’y ait rien de spécial à l’intérieur, on aurait pensé qu’il y aurait une photo ou quelque chose d’autre…”