Recapitalisation des banques : Bruxelles propose une action coordonnée

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à Bruxelles (Photo : John Thys)

[06/10/2011 08:46:04] BRUXELLES (AFP) Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a confirmé jeudi qu’il proposait “une action coordonnée” en Europe pour recapitaliser les banques, afin de les débarrasser de leurs actifs toxiques.

“Nous proposons désormais aux Etats membres (de l’UE) de mener une action coordonnée pour recapitaliser les banques, et se débarrasser des actifs toxiques qu’elles peuvent détenir”, a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne Euronews.

Le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn avait déjà estimé que le capital des banques européennes devait “être renforcé afin de leur donner une marge de sécurité et ainsi de réduire l’incertitude” sur les marchés.

Le Fonds monétaire international a, lui, concrètement suggéré mercredi d’injecter entre 100 et 200 milliards d’euros dans les plus grandes banques européennes pour stabiliser le secteur. Elles sont fragilisées par la dette publique d’Etats européens considérés comme fragiles qu’elles détiennent.

La volonté affichée de l’UE de soutenir ses banques a rassuré les marchés boursiers européens, qui ont tous terminé mercredi soir en nette hausse après plusieurs séances de glissade.

Mercredi à Bruxelles, la chancelière allemande Angela Merkel avait elle aussi exhorté l’Europe à accélérer la manoeuvre pour recapitaliser les banques qui en ont besoin et stopper la contagion de la crise de la dette, alors que le FMI s’inquiète de la lenteur de la réponse de la zone euro.

“Il est justifié, s’il y a un constat commun que les banques ne sont pas assez capitalisées, que l’on y procède, compte tenu de la situation actuelle sur les marchés financiers”, a déclaré lors d’une visite à Bruxelles la chancelière allemande, à propos de la nécessité de recapitaliser le secteur bancaire.

Les difficultés de la banque franco-belge Dexia, premier établissement victime de la crise de la dette en Europe, ont sonné l’alarme. Privée des liquidités dont elle a besoin pour assurer son activité, elle est en voie de démantèlement avec le soutien de la France et de la Belgique, actionnaires à hauteur de 5,7% chacune. De manière générale, les banques européennes sont de plus en plus réticentes à se prêter de l’argent entre elles. Et leurs concurrentes américaines fuient la zone euro.