éroport de Madrid Barajas (Photo : Christophe Simon) |
[06/10/2011 19:45:42] MADRID (AFP) La compagnie aérienne espagnole Iberia a créé une filiale low cost, Iberia Express, destinée à opérer une partie de ses vols court et moyen-courriers au départ de Madrid, provoquant la colère des pilotes qui l’ont qualifiée jeudi “d’illégale”.
La nouvelle compagnie, qui entrera en service à partir de l’été 2012, “a pour objectif d’être compétitive sur le marché intérieur espagnol aussi bien qu’en Europe”, a affirmé dans un communiqué International Airlines Group (IAG), le groupe né en janvier de la fusion d’Iberia et de British Airways.
Le syndicat des pilotes d’Iberia, Sepla, qui s’inquiétait depuis des mois de l’arrivée de la nouvelle compagnie, l’a immédiatement qualifiée “d’illégale”, “ne respectant pas les accords signés par Iberia au moment de la fusion” avec British Airways.
En réponse à cette décision, les pilotes affirment qu’ils “adopteront les mesures légales opportunes, de manière conjointe et en accord avec les autres personnels affectés par la création de la compagnie”, selon un communiqué du Sepla.
“Une fois de plus la direction de la compagnie mise sur la confrontation avec ses employés, et particulièrement avec ses pilotes”, ajoute le communiqué.
Iberia Express opérera des vols court et moyen-courriers au départ de Madrid et proposera des “tarifs concurrentiels” en classe touriste et affaires. Elle exploitera quatre Airbus A320 à son lancement, avant d’élargir sa flotte jusqu’à 13 avions fin 2012.
Tous les appareils proviendront du parc actuel d’Iberia, précise la compagnie.
“Iberia Express aura des coûts opérationnels plus bas que ceux de l’activité déficitaire de vols court et moyen-courriers d’Iberia”, poursuit le communiqué, en soulignant que “la compagnie embauchera du nouveau personnel au prix du marché.”
Iberia avait annoncé en octobre 2009 son projet de créer une compagnie à bas coût pour ses trajets à court et moyen-courriers. De difficiles négociations s’étaient alors ouvertes avec les syndicats.
Les court et moyen-courriers sont les moins rentables pour la compagnie espagnole, qui préfère miser sur le long-courrier, notamment vers l’Amérique du Sud, et les plus concurrencés par les compagnies à bas coût et les trains à grande vitesse.