C’est maintenant chose faite : la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a révélé mercredi 5 courant avoir obtenu “le feu vert de ses actionnaires pour étendre ses opérations aux pays au sud et à l’est de la Méditerranée, qui pourront bénéficier de son soutien dès les prochaines semaines“. Selon le portail econostrum.info, cette aide globale pourrait atteindre 2,5 mrds€ par an dans cette région.
Toujours selon la même source, “la Berd, créée en 1991, avait été conçue pour soutenir les ex-pays communistes (européens, ndlr) dans leur transition économique, mais intervient dorénavant dans vingt-neuf pays“. D’ailleurs, en février dernier, le président de cette institution financière européenne, Thomas Mirow, déclarait que “la Banque aurait les moyens d’agir dans cette région laissant deviner cette élargissement de son action…“.
Dans un communiqué qui vient d’être rendu public, les premiers pays qui pourraient bénéficier d’une éventuelle coopération technique et financière sont la Tunisie, l’Égypte, le Maroc et la Jordanie, et ce “dans les prochaines semaines ou mois pour y préparer de futurs projets d’investissement“. Parmi ces pays, l’Égypte est considérée comme une priorité de la BERD, puisque notre source souligne qu’“une équipe technique se rendra au Caire prochainement afin de déterminer avec précision ses besoins. Et ce n’est pas anodin, si l’on se réfère aux déclarations d’Anthony Williams, directeur des relations médias de la banque: «Il y a un an, les dirigeants égyptiens nous ont dit que nos actions en Europe de l’Est pourraient servir à leur pays…». Toutefois, s’il y a aide de la part de la BERD, celle-ci sera conditionnée à “l’ouverture démocratique du pays.