Rassurée pour l’Europe, la Bourse de Paris attend les résultats américains

photo_1317971535603-1-1.jpg
ancienne Bourse de Paris (Photo : Joel Saget)

[08/10/2011 07:46:30] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui a repris espoir quant à la crise de la dette, s’apprête à vivre une semaine importante en Europe avec la recapitalisation des banques en vue et aux Etats-Unis où s’ouvre la saison des résultats d’entreprises qui en dira plus sur les risques de récession.

Au cours de la semaine écoulée, le CAC 40 a pris 3,81% et terminé à 3.095,56 points, soit sa seconde hausse hebdomadaire consécutive. Ses pertes depuis le 1er janvier sont maintenant de 18,64%.

Le marché parisien, qui a connu trois séances de hausse entre mercredi et vendredi, est parvenu à s’installer au-dessus de 3.000 points, en raison d’espoirs d’avancées dans la zone euro.

Vendredi soir a toutefois vu après la clôture l’agence de notation Fitch dégrader de deux crans la note de l’Espagne et d’un cran celle de l’Italie.

“On a eu la semaine que les marchés attendaient depuis un moment. La BCE et les dirigeants européens ont enfin pris à bras le corps les problèmes en zone euro”, résume Alexandre Baradez, analyste marchés chez Saxo Banque.

La Banque centrale européenne (BCE) a frappé fort aux yeux des marchés, en annonçant la mise en place de mesures destinées à soutenir le secteur bancaire.

Il s’agit surtout d’opérations de financement exceptionnelles à un an et d’un programme d’achats de 40 milliards d’euros d’obligations sécurisées.

La BCE agit au moment où les dirigeants européens ne cachent plus leur idée d’un plan coordonné afin de recapitaliser les banques ce qui leur permettraient d’encaisser de nouvelles dépréciations liées à la crise de la dette.

La recapitalisation des banques devrait continuer à animer les marchés dans les prochains jours avec dimanche la rencontre entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel, puis vendredi 14 et samedi 15, le G20 des ministres des Finances à Paris.

Surtout, la semaine prochaine sera marquée par les derniers votes des Parlements nationaux sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), avec Malte et la Slovaquie.

Ce Fonds pourra alors prendre le relais de la BCE pour acheter de la dette de pays en difficultés mais aura la possibilité en outre d’aider les banques.

Les investisseurs ont repris espoir mais “les mouvements de marchés restent fragiles”, soulignent les économistes du courtier Aurel BGC.

“Il est encore difficile de conclure que les mouvements récents des marchés traduisent un véritable retour des investisseurs de long terme, désirant profiter de la faible valorisation du marché actions”, expliquent-ils.

Non seulement la crise de la dette n’est pas terminée et les banques vont devoir probablement à nouveau passer des pertes sur la Grèce mais les risques de récession en Europe et aux Etats-Unis sont loin d’être écartés.

“Le rebond auquel on assiste est menacé dans les prochaines semaines ou mois par le risque de récession qui pèse sur l’Europe et les Etats-Unis”, prévient M. Baradez.

La semaine qui s’ouvre sera très instructive à cet égard puisqu’elle marquera le lancement de la saison des résultats d’entreprises américaines pour le troisième trimestre, avec notamment le producteur d’aluminium Alcoa, véritable baromètre de l’économie, mais également la banque JPMorgan.

Euronext (CAC 40