éens des Finances Jean-Claude Juncker le 27 septembre 2011 au Parlement de Strasbourg (Photo : Patrick Hertzog) |
[11/10/2011 05:51:38] VIENNE (AFP) Une décote de plus de 60% pour les créanciers de la Grèce est envisageable, a estimé lundi soir le chef de file des ministres européens des Finances, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, dans une interview à la 2e chaîne de la télévision publique autrichienne ORF.
Selon lui, il ne faut pas exclure une décote de la dette grecque mais aussi savoir que cela ne suffirait pas à régler la crise. Interrogé sur le fait de savoir si l’Union européenne discutait d’une décote de la dette grecque de 50 à 60%, il a répondu: “Nous discutons sur plus”.
D’après le chef de l’Eurogroupe, “il faut tout faire pour éviter qu’un pays de la zone euro se retrouve en situation de banqueroute”.
Jean-Claude Juncker a reconnu que la gestion de la crise de la dette et plus particulièrement de la dette grecque “n’avait pas été optimale”: “Nous n’avons pas été assez vite”, car les marchés financiers réagissent plus rapidement que les dirigeants politiques, a-t-il ajouté.
Le 6 octobre, Jean-Claude Juncker avait espéré que la troïka des créanciers internationaux de la Grèce (Union européenne-Banque centrale européenne-Fonds monétaire international), qui “rendra vraisemblablement son rapport le 24 octobre”, donnera “un avis positif” sur l’aide à Athènes.
Ce feu vert conditionne le versement, vital pour la Grèce, d’une nouvelle tranche de 8 milliards d’euros, sur un prêt total de 110 milliards d’euros mis en place en mai 2010.