Coface dégrade la Grèce et Chypre, met en garde Etats-Unis, France et Allemagne

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édit Coface à la Défense à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[13/10/2011 10:29:59] PARIS (AFP) L’assureur-crédit français Coface a dégradé jeudi les notes de risque de la Grèce et de Chypre, et mis en garde les Etats-Unis et des pays solides de la zone euro comme l’Allemagne et la France contre d’éventuels défauts des entreprises.

Contrairement aux trois grandes agences de notation (Standard and Poor’s, Fitch et Moody’s), Coface n’évalue pas la solvabilité des Etats mais l’environnement économique et notamment la solidité des entreprises.

Coface a abissé la note trimestrielle de risque de la Grèce a été abaissée de “B” à “C”, et celle de Chypre de “A4” à “B”, soit parmi les plus mauvaises dans l’échelle d’évaluation de l’assureur-crédit, qui en compte au total sept, de “A1” à “D”.

Ces notes signifient que les perspectives économiques y sont incertaines et que l’environnement des affaires s’est beaucoup détérioré avec une forte probabilité de défauts des entreprises et une forte montée des impayés depuis le début de l’année.

L’Italie (“A3”) et le Portugal (“A4”) sont quant à eux mis sous “surveillance négative”, autrement dit Coface a observé dans ces deux pays une probabilité certaine de faillite des entreprises et des retards de paiement des entreprises.

Plus surprenante est la décision de l’assureur-crédit sur la situation de grands pays considérés comme solides.

Il indique en effet avoir retiré la “surveillance positive” sur l’évaluation du climat des affaires et l’environnement économique de cinq pays de la zone euro les mieux notés, car la conjoncture s’y détériore lentement.

Il s’agit de l’Allemagne (“A2”), l’Autriche (“A2”), la Belgique (“A2”), la France (“A2”) et les Pays-Bas (“A2”).

En cause, le ralentissement de l’activité au deuxième trimestre, la dégradation des échanges extérieurs et surtout le risque d’un surcroît de défiance des ménages et des entreprises, selon Coface.

Coface a aussi retiré sa “surveillance positive” sur les Etats-Unis (“A2”) du fait de la révision à la baisse de la croissance en 2011, à 1,7% contre 2,2% en juillet dernier.

Cette “mollesse” de l?activité devrait entraîner une recrudescence des faillites d?entreprises, en particulier des PME fragilisées par la forte exposition des banques régionales et victimes d?un accès réduit au crédit, prévient Coface.