Limogeage du PDG d’Olympus, l’action chute de 17,6% à Tokyo

photo_1318584778707-1-1.jpg
évrier 2011 à Tokyo

[14/10/2011 09:36:19] TOKYO (AFP) Le groupe japonais d’appareils photos et systèmes médicaux Olympus a limogé vendredi matin son patron britannique, Michael C. Woodford, pour désaccord avec le reste de la direction, une annonce soudaine qui a fait chuter de 17,61% l’action de l’entreprise à la Bourse de Tokyo.

Le Conseil d’administration d’Olympus a décidé vendredi matin de se séparer immédiatement de M. Woodford, nommé il y a tout juste six mois.

Agé de 51 ans, il était le premier étranger à prendre la tête de ce groupe spécialisé dans les appareils photo, endoscopes, microscopes et autres instruments de mesure et de précision.

“De très importantes divergences sont apparues dans l’orientation et la conduite des affaires entre M. Woodford et les autres membres de la direction, ce qui constitue un blocage pour les prises de décision”, a justifié le groupe dans un avis aux actionnaires.

M. Woodford était précédemment directeur d’Olympus en Europe, mais il n’a pas réussi à s’adapter aux méthodes japonaises, selon les autres dirigeants.

“Tous les membres présents du Conseil d’administration, à l’exception de l’intéressé qui n’a pas pris part au vote, se sont prononcés pour la rupture de son contrat, jugeant qu’il était difficile de mener à bien sous sa conduite le projet intitulé +prochaine phase vers le développement mondial”, a précisé l’entreprise.

C’est l’actuel président honoraire, Tsuyoshi Kikukawa, 70 ans, qui va reprendre, pour une durée indéterminée, la direction exécutive du groupe, a également précisé la frime.

M. Woodford “décidait seul pour la conduite de l’entreprise et n’a pas réussi à surpasser la barrière culturelle”, a regretté M. Kikukawa qui avait pourtant placé sa confiance en ce quinquagénaire étranger.

“Pour Olympus, la conduite des affaires internationales repose sur l’utilisation des atouts de l’approche japonaise en matière d’attention portée aux personnes, aux technologies et à la fabrication, en partageant les règles internationales de la gouvernance, de la gestion des informations et des opérations, afin de construire un socle d’affaires puissant et efficace”, a expliqué Olympus.

En ce sens, “il faut que tout le monde dans l’entreprise agisse dans le même sens avec la volonté commune d’atteindre le même objectif”, a-t-il souligné.

Cette crise au sein de la direction d’Olympus a fait plonger son action de 437 points (-17,61%) vendredi à la Bourse de Tokyo. Elle est tombée à 2.045 yens en clôture, se rapprochant de son cours le plus bas de l’année, alors que l’indice Nikkei des valeurs vedettes a pour sa part fini la séance sur un déclin de 0,85%.