Merkel appelle ceux qui font la leçon à l’Europe à accepter la taxe sur les transactions financières

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à Rheinstetten, près de Karlsruhe, 14 octobre 2011 (Photo : Franziska Kraufmann)

[14/10/2011 11:46:50] FRANCFORT, Allemagne (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a appelé vendredi les pays qui donnent des leçons à l’Europe pour résoudre sa crise de la dette, à cesser de refuser la taxe sur les transactions financières qu’elle propose, dans une allusion aux Etats-Unis notamment.

“Il n’est pas possible que ceux qui, à l’extérieur de la zone euro, nous appellent toujours à agir contre la crise, refusent dans le même temps l’instauration d’une taxe sur les transactions financières”, a déclaré la chancelière lors d’une allocution au congrès du puissant syndicat IG Metall à Karlsruhe (sud).

Plusieurs membres du G20, comme le Japon ou le Brésil, sont favorables à la création de la taxe, mais elle est refusée par les Etats-Unis et la Chine. Elle ne fait pas non plus l’unanimité en Europe, où seuls une demi-douzaine de pays sur les 27 membres de l’UE se sont prononcés en sa faveur jusqu’à présent.

Parmi les priorités allemandes pour le sommet du G20, qui doit se tenir les 3 et 4 novembre à Cannes, dans le sud-est de la France, la chancelière a cité “la régulation des marchés financiers (et) des banques à risque systémique”, cette dernière ayant “déjà été faite en Allemagne”.

Pour résoudre la crise en zone euro, Mme Merkel a par ailleurs déclaré qu’une décote de la dette grecques “ne pourrait avoir lieu que pour éviter pire” et permettre au pays de se réformer pour améliorer sa compétitivité.

Elle a aussi répété son opposition à l’émission d’obligations européennes (Eurobonds), “qui ne seraient pas un miracle (et) feraient monter les taux” de refinancement de l’Allemagne.

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent de vendredi à samedi à Paris, pour préparer le sommet de Cannes.